Le Maroc, un acteur majeur sur tous les plans

Rabat – Le Maroc s’impose aujourd’hui comme un acteur majeur, aussi bien aux niveaux politique et diplomatique que dans les domaines économique, social et culturel, a affirmé l’universitaire marocain, Abdelhak Azzouzi.

Dans un article commentant la teneur du discours royal à l’occasion du 68ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, publié sur le site du journal émirati Al-Ittihad, M. Azzouzi a indiqué que «de par son développement multidimensionnel, le Maroc livre au monde la plus belle image d’un pays du Sud, différent des autres».

«Le Maroc a saisi les règles de l’ordre mondial, en étant conscient des événements successifs qui se produisent sur la scène internationale», a-t-il relevé, notant que le Royaume a su se positionner dans le concert des grands pays, en faisant preuve d’une maîtrise des règles de prudence et de sobriété, sans velléité de domination.

Pour l’auteur de l’article, le Maroc a institué de nouvelles règles dans les opérations réciproques, estimant que le Royaume a établi une règle selon laquelle toute réussite économique réalisée par un pays ne signifie pas nécessairement l’échec de l’autre ou l’oblige à l’échec dans le cadre de la logique «ami/ennemi», mais mise au contraire sur le principe du «gagnant-gagnant».

«Les intérêts des peuples de la région que le Maroc revendique sont ancrés dans la bonne foi, l’unité, la complémentarité, l’intégration, le réalisme, le travail sérieux, le sens de responsabilité, la clarté et l’ambition», a-t-il argué.

«Le Maroc a vraiment changé (…). Il continue de construire ses relations avec ses partenaires traditionnels sur la base de nouvelles règles géostratégiques et avec un nouvel esprit qui rompt irréversiblement avec la mentalité coloniale révolue. Et c’est cette logique qui cadre l’orientation du Maroc aujourd’hui, dans ses relations avec l’Espagne voisine», a écrit M. Azzouzi dans son article.

Dans ce cadre, il a souligné que le discours royal «renferme des significations particulières et des réponses précises à un ensemble de questions qui ont marqué la dernière période». Il s’agit d’un discours de franchise et de sagesse … un discours de la nouvelle construction stratégique, a-t-il dit.

L’expert a également indiqué que «le soft power du Maroc inquiète de nombreux pays», notant que «cet esprit de corps est palpable face aux attaques méthodiques dont le Maroc a été dernièrement la cible de la part de certains pays et d’organisations notoirement hostiles à notre nation».

«Le Maroc est visé du fait qu’il est un Etat pleinement constitué depuis plus de douze siècles, outre une histoire amazighe au long cours, et que depuis plus de quatre siècles il est gouverné par une monarchie citoyenne, présidant à la destinée du pays et la façonnant dans une symbiose totale entre le Trône et le peuple. Le Maroc est aussi visé pour sa sécurité et sa stabilité, ces biens particulièrement précieux en ces temps de convulsions et de soubresauts qui agitent le monde», a-t-il souligné en citant le discours royal.

Selon M. Azzouzi, la stabilité et l’ouverture politiques ont contribué à conférer au Maroc une grande crédibilité, dans le continent et à l’international, et à jouir de la reconnaissance de ses partenaires mondiaux et de la confiance de grands investisseurs, tels que Boeing, Renault, Peugeot, Safran et Airbus, tous présents dans le Royaume.

En même temps, a-t-il ajouté, c’est le Maroc qui a promu l’Islam modéré dans la région sahélo-saharienne et de nombreux pays africains s’imprègnent aujourd’hui de cet esprit de tolérance pour former leurs imams dans le Royaume.

Citant toujours le discours royal, l’universitaire fait observer que «quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine. Certains de leurs dirigeants ne saisissent pas encore que le problème ne réside pas dans les régimes des pays du grand Maghreb, mais bien dans les leurs, toujours teintés d’un passéisme désespérément rétif aux évolutions du temps».

«Par ailleurs, les derniers mois ont révélé que ces pays connaissent un affaiblissement du respect des institutions de l’Etat et de ses principales missions traditionnelles. Ainsi, ils nous voudraient façonnés à leur image et déploient, à cet effet, des arguments fallacieux», a-t-il poursuivi.

L’expert a estimé qu’»ils nous envient pour ces raisons et déploient donc tous les moyens possibles pour impliquer le Maroc, dans des problèmes et différends avec de nombreux pays, et il y a même des rapports, comme souligné dans le discours royal, qui ont franchi toutes les limites de l’acceptable».

Et de conclure que l’envie des envieux ne donne à un pays comme le Maroc que plus de foi et de détermination pour une construction stratégique et d’en faire un Etat d’institutions dotées d’une crédibilité nationale et internationale.                 MAP

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