Le Maroc est engagé à implémenter la mise en œuvre de la Zlecaf

Dans une émission réalisée par la chaine marocaine  » Medi TV « , autour du thème co-développement et co-investissement entre le royaume du Maroc et l’Afrique, le patron de l’agence marocaine de coopération internationale a rassuré la volonté de son pays à assurer l’implémentation de la mise en œuvre de Zlecaf (zone de libre-échange de l’Afrique).

En février 2014 lors du forum économique Maroc-Cote d’Ivoire, en Abidjan, rappelle Mohamed Methqal, Sa majesté le roi Mohamed VI a dit : « L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique« . Dans ce même discours, il a précisé :  » Il ne doit y avoir des grands projets et des petits projets.  Mais des projets qui ont un impact, qui apportent un bénéfice aux populations locales. » C’est ça qui est important, a-t-il indiqué. « Puisque cette vision royale quand elle est implémentée sur le terrain par les différents acteurs, politiques ou de la société civile, l’ensemble de nous opérateurs, on s’active à ce que ces différents projets puissent avoir cet impact. »

Et donc pour accompagner cet impact, souligne le numéro un de l’Agence marocaine de coopération internationale, « nous travaillons à ce qu’il y ait les filières de formation adéquates qui permettent d’accompagner cette dynamique dans les différents secteurs, augmenter d’année en année le nombre de bénéficiaires des pays africains.  Je tiens à le rappeler.  Aujourd’hui 47 pays africains bénéficient de ce programme de coopération académique mis en place sur les 22 dernières années.  » 

C’est dans cette dynamique que le royaume de Maroc est engagé pour l’implémentation de la mise en œuvre de la Zlecaf, fait-il savoir.  A ce sujet, poursuit-il, les différents groupes de travail œuvrent la main dans la main dans le cas du partenariat public-privé pour mettre en place les mécanismes qu’il faut pour accélérer cette mise en place, mais aussi pour accélérer cette projection des acteurs marocains pour qu’ils puissent monter des partenariats, des joint-ventures, des projets conjoints en investissant localement dans ces différents pays. 

« Et bien-sûr, nous œuvrons aujourd’hui avec la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), avec la GPBM (Groupement professionnel des Banques du Maroc) pour mettre en place une plate-forme nationale de ces acteurs qui soient public, privé ou la société civile, mais qui sont engagés dans cette dynamique« , a-t-il ajouté. 

Mohamed Methqal précise que cette plate-forme a quatre objectifs principaux.  Le premier, c’est faciliter le partage d’informations et échanger plus d’informations entre différents acteurs des divers horizons marocains et des différentes régions à l’échelle nationale ; la deuxième, c’est porter plus des projets de manière conjointe pour que demain dans le même projet,  » nous puissions avoir une banque marocaine qui finance, un opérateur marocain qui implémente, mais derrière, toute une chaine de petites PME, TPE marocaines, mais aussi des PME et TPE à l’échelle nationale et locale dans les pays bénéficiaires.  Enfin, la dimension capital humain qui puisse être accompagnée à travers ce programme de renforcement des capacités que l’agence marocaine de coopération met en œuvre.  Le troisième objectif de cette plate-forme nationale, c’est aussi de faciliter la captation de plus de financement de manière innovante.  Que ça soit à travers de montage public-privé, que ça soit des montages des acteurs marocains mais aussi des acteurs locaux dans le cadre du co-investissement ou du co-développement.  Et enfin donner plus de visibilité localement, régionalement, continentalement et internationalement pour ces projets que le royaume de Maroc accompagne avec les pays frères africains« , a-t-il expliqué.

Mohamed Methqal est ambassadeur Directeur général de l’Agence Marocaine de coopération internationale.  Il a été conseillé spécial du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et chef de cabinet du président de la Cop 22.  Auparavant, il a été conseiller du ministre de l’Economie et des Finances au Maroc.  Il a travaillé dans le conseil en stratégie et en management dans les cabinets de conseil internationaux basés à Paris, et a conseillé des entreprises et des investisseurs sur des projets stratégiques au Maroc et dans les pays africains.  Il a obtenu un diplôme d’ingénieur de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et un MBA du Collège des ingénieurs à Paris, avec  un certificat en entreprenariat du Babson Collège, USA. 

Rocco NKANGA

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