Sur le front de la scissiparité bien de chez nous, il y eut le G14, le G13 et le G7. Comme le variant kinois touche invariablement politiciens laïcs et leaders religieux, voici le G2 et le G6. Le second renvoie aux 6 confessions religieuses qui ne jurent que par Denis Kadima. Le premier regroupe les deux mastodontes du champ confessionnel en RDC, en l’occurrence les Catholiques…romains et les Protestants réunis sous le label ECC.
Entre les deux, la tension ne fait qu’aller crescendo. Les attaques ad hominem ne se comptent plus. Les menaces de déballage sont brandies. Les procès en insincérité sont en voie d’être instruits. Bref, les vertus de la modération, du dialogue, du pardon…que les chefs religieux enseignent dans toutes les langues sont mises entre parenthèses. Sinon, » nos pères spirituels » en sont au fameux « faites ce que nous vous disons et non ce que nous faisons « .
A l’allure où va l’escalade verbale, la » guerre… sainte » n’est plus loin. Les couteaux étant déjà tirés. Il ne reste plus qu’à passer aux hostilités proprement dites.
Problème, on est à mille lieues des guerres de religion(s) qui tiraient leur origine de différences doctrinales. Ou de conquêtes de terres à « évangéliser » ou à endoctriner. C’est selon. Ici, le casus belli apparent est…Denis Kadima candidat Président de la CENI présenté par l’église kimbanguiste et adoubé par le G6.
Pour ces 6 confessions religieuses, c’est Kadima ou personne. La messe est ainsi dite. Le vin-sans alcool ?- est ainsi tiré. Il ne reste qu’à le boire. Une messe qui, foi des Catholiques et Protestants, n’a pas connu le moindre début de commencement. Un vin dont le G2 ne sait s’il est alcoolisé ou s’il est sans alcool. Pas plus qu’il ne sait ni dans quelle coupe il est. Comment le boire ?
On en est là. D’ores et déjà, la malformation congénitale des élections de 2023 est à localiser au niveau des leaders religieux. G2 ou G6. Ou les deux. José NAWEJ