Lamuka projette une marche le mercredi 15 septembre prochain

* Avant cette procession, le tandem Fayulu-Muzito va présenter le 3 septembre sa proposition de calendrier électoral.

« L’heure est grave », lâche le présidium de Lamuka, au cours d’une conférence de presse tenue, hier mardi 24 août à Kinshasa.  Le tandem Fayulu-Muzito invite donc le peuple congolais à se lever pour contrer « les velléités dictatoriales du pouvoir en place.  En effet, M. Félix Tshisekedi prépare à la fois le glissement du calendrier électoral et la fraude électorale« , a-t-il déclaré.

A en croire la coalition Lamuka, le peuple congolais n’acceptera  aucun glissement ni aucune fraude lors des élections de 2023 car, sa souveraineté n’est pas négociable.  Voilà pourquoi cette plateforme projette une marche, le mercredi 15 septembre prochain, dans les grandes villes de la République, pour réclamer trois choses, à savoir : « pas de Ceni politisée ; pas de glissement et pas de fraude électorale« .

Lamuka réaffirme haut et fort son attachement au respect de la Constitution et exige par conséquent sa stricte application, notamment son article 73 qui stipule : « le scrutin pour l’élection du président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante, quatre-vingt-dix jours avant l’expiration du mandat du président en exercice« .

Proposition d’un calendrier électoral pour 2023

Avant d’activer cette marche du 15 septembre, le présidium de Lamuka promet de prendre l’opinion à témoin pour « démontrer que les élections peuvent et doivent être organisées conformément à la Constitution de la république, si toutes les parties prenantes s’y engagent résolument« .  Cette proposition de calendrier électoral sera présentée à l’opinion, le vendredi 3 septembre prochain, avant d’être dévoilée à la communauté estudiantine, une semaine plus tard.

Le duo Fayulu-Muzito demande à toutes les forces politiques et sociales acquises au changement démocratique de se montrer à la hauteur des attentes de la population, « dans le sens de trouver urgemment un consensus sur la loi portant organisation et fonctionnement de la Ceni et sur les règles du jeu qui présideront à l’organisation des élections véritablement démocratiques et apaisées. « 

Sur ce point précis, le président du parti Nouvel Elan, Adolphe Muzito estime que le blocage constaté dans la mise en place des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’est pas lié au profil des candidats mais plutôt aux textes qui, au départ, ne sont pas neutres mais au contraire sont politisés en faveur d’un camp politique.

Se doter des textes neutres afin d’éviter des conflits

Pour Adolphe Muzito, il est impérieux de se doter des textes neutres afin d’éviter des conflits entre les différentes parties prenantes au processus électoral.  « Ce n’est pas la qualité de la personne désignée, même si elle est discutable, qui nous intéresse, c’est le texte dans lequel ce choix est fait. Pourquoi nous posons ce problème? De notre point de vue, quelle que soit la personne qui va être désignée, ça posera toujours problème parce que les textes sont déséquilibrés, politisés. Nous disons qu’il faut reporter les textes. Vous vous rendez compte que les Eglises ne se mettent pas d’accord et même dans l’hypothèse où les deux blocs de l’Eglise se mettent d’accord, il va toujours se poser le problème au niveau du bureau de la commission électorale nationale indépendante parce que sachez que sur trois parties prenantes à savoir FCC, Lamuka et Union sacrée, deux ne sont pas d’accord. Il se pose le problème des textes rédigés sans consensus, les textes politisés par un camp politique« , a-t-il dénoncé au cours de cette conférence de presse.

A l’en croire, c’est ce même texte qui fait que les membres de la commission paritaire n’arrivent pas à se réunir, à siéger valablement.  « Deux refusent et il y a une qui est d’accord à savoir l’Union sacrée qui, en son sein, il y a conflit donc la question ce n’est pas l’individu mais les textes qui doivent être neutres pour que les choix des individus se passent consensuellement, de sorte qu’il n’y ait pas conflits entre parties prenantes« .

Lamuka recommande aux responsables des confessions religieuses de ne privilégier que le salut du peuple, « se ressaisir et avoir la crainte de Dieu, ainsi que l’amour de notre peuple.  S’ils sont réellement des hommes de Dieu, poursuit Lamuka, Ils doivent cesser de semer et d’entretenir la confusion mais plutôt de nourrir la noble idée de l’intérêt général« . 

Lire ci-contre, l’intégralité de la conférence de presse du mardi 24 août. Rocco NKANGA

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LAMUKA DU 24 AOUT 2021

Mesdames et Messieurs,

Avant toute chose, le Présidium de LAMUKA vous prie de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence en mémoire de l’Honorable Gabriel Kyungu wa Kumwanza qui vient de nous quitter. Merci.

Le Présidium de LAMUKA présente ses condoléances à sa famille biologique, à sa famille politique ainsi qu’à ses proches.

Mesdames et Messieurs,

L’heure est grave !

Au regard de la situation politique, économique, sociale et sécuritaire dramatique qui règne dans notre pays et face à d’autres enjeux, beaucoup plus complexes, qui menacent le pays, le Présidium de LAMUKA demande au peuple congolais de se lever pour contrer les velléités dictatoriales de Monsieur Félix Tshisekedi. En effet, M. Félix Tshisekedi prépare à la fois le glissement du calendrier électoral et la fraude électorale.

LAMUKA réaffirme haut et fort son attachement au respect de la Constitution de la République et exige sa stricte application, notamment de son article 73 qui stipule que :

«le scrutin pour l’élection du Président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante, quatre-vingt-dix jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice», même si, en l’espèce, celui qui est en place, l’est de fait.

Il doit, par conséquent, être entendu que LAMUKA et le peuple congolais n’accepteront aucun glissement ni aucune fraude lors des élections de 2023. Le respect de la souveraineté du peuple n’est pas négociable;

Pour ce faire LAMUKA projette une marche dans les grandes villes du territoire national le mercredi 15 septembre 2021 prochain.

Congolaises et Congolais,

Sortons massivement dans les rues et avenues de la République pour dire trois choses:

1. Pas de CENI politisée

2. Pas de glissement

3. Pas de fraude électorale ;

Avant la marche du 15 septembre prochain, le Présidium de LAMUKA va prendre l’opinion nationale et internationale à témoin pour démontrer que les élections peuvent et doivent être organisées conformément à la Constitution de la République, si toutes les parties prenantes s’y engagent résolument.

Ainsi, LAMUKA présentera le vendredi 3 septembre 2021 au CEPAS, sa proposition de calendrier électoral pour les élections de 2023 et le vendredi 10 septembre, la même proposition de calendrier sera présentée à la communauté estudiantine au collège Boboto.

Le Présidium de LAMUKA demande donc à toutes les forces politiques et sociales acquises au changement démocratique de se montrer à la hauteur des attentes du peuple dans le sens de trouver urgemment un consensus sur la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI et sur les règles du jeu qui présideront à l’organisation des élections véritablement démocratiques et apaisées.

LAMUKA prie instamment les responsables des confessions religieuses qui poursuivent d’autres intérêts que le salut du peuple de se ressaisir et d’avoir la crainte de Dieu ainsi que l’amour de notre peuple, s’ils sont réellement des hommes de Dieu. Ils doivent cesser de semer et d’entretenir la confusion mais plutôt de nourrir la noble idée de l’intérêt général.

Mesdames et messieurs,

Notre pays, la République Démocratique du Congo, saigne de partout. Il est au bord du chaos. Il n’y a que ses enfants qui peuvent le sauver.

Que Dieu bénisse la RDC et son vaillant peuple.

Nous vous remercions.

Fait à Kinshasa, le 24 août 2021

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