La VSV forme une cinquantaine de jeunes aux techniques de sensibilisation aux droits économiques, sociaux et culturels

C’est le vendredi dernier au centre catholique «Bondeko» de Kinshasa que la VSV a clôturé son atelier de cinq jours de formation d’une cinquantaine de jeunes filles et garçons, consacrée aux techniques de sensibilisation et de mobilisation aux droits économiques, sociaux et culturels grâce à l’appui financier de NED (National Endowment for Democraty), organisme américain proche du Parti-Démocratie, spécialisé dans les questions de démocratie, des droits de l’homme et des élections.

C’est Laurette Misenga, la directrice adjointe en charge de la Communication qui a, dans son mot, livré la quintessence de cette session structurée en deux parties. La première, a porté sur la formation des participants aux techniques de sensibilisation et de mobilisation sur les droits économiques, sociaux et culturels. Le deuxième module s’est focalisé sur le monitoring et le rapportage des cas de violations des droits humains.

L’objectif de cette formation est d’outiller les participants des fondamentaux des droits de l’homme en général et en particulier les droits économiques, sociaux et culturels.

Quant à l’atelier sur le monitoring, il a concerné la surveillance étroite et au quotidien de la violation des droits économiques, sociaux et culturels dans les communes respectives des participants et de mobiliser la population pour les revendiquer pacifiquement. A cet effet, douze Comités techniques composés chacun de cinq personnes ont été créés pour l’opérationnalisation et l’interaction avec la VSV en vue d’une amélioration conséquente des droits économiques, sociaux et culturels en RDC.

Selon la VSV, la méconnaissance de ces droits par la population est souvent à la base de leur violation par les autorités locales qui ont pourtant l’obligation de les respecter, les protéger et les mettre en œuvre. D’autant plus que la RDC a ratifié le «Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels depuis le 1er novembre 1976 en s’engageant à le respecter y compris le droit au travail, au logement, le droit à l’eau potable, à l’électricité, à l’éducation, à la santé etc.

II convient de noter qu’à travers le monde, des cas de pauvreté, de misère  et de privations constituent une violation de droits économiques, sociaux et culturels. Il s’en suit que le fait de ne pas les revendiquer est très souvent à la base de la précarité de la vie des populations. En RDC, après l’alternance politique intervenue au sommet de l’Etat et la fin de la coalition FCC-CACH, la population attend de voir son gouvernement améliorer substantiellement son social, c’est-à-dire ses conditions de vie.

Ce qui suppose, à juste titre, que tous les volets consacrés au social de la population dans le Programme du gouvernement Sama Lukonde doivent strictement appliqués dans l’intérêt du peuple congolais. Raison pour laquelle la VSV l’appelle à la vigilance tout azimuts et faisant le monitoring au quotidien ainsi que l’évaluation régulière de la concrétisation de tous les points liés au social des Congolais et surtout aux droits économiques, sociaux et culturels.

Après ce mot de clôture de la VSV, deux participants dont une fille se sont exprimés devant la presse, en  saluant cette initiative de la VSV qui leur a permis de sortir de l’ignorance avérée des droits économiques, sociaux et culturels et les doter des outils nécessaires pour les défendre efficacement par la sensibilisation de la population. Le deuxième participant ayant pris la parole a vanté une belle opportunité pour mettre en pratique ce qu’ils ont appris avant d’exhorter la VSV à multiplier ce genre d’initiative.

Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que la VSV forme des jeunes à la sensibilisation des droits de l’homme et la préservation de la paix. Avant  les élections du 30 décembre 2018, cette ONGD avait formé et lancé dans les vingt-quatre communes de la ville de Kinshasa des dizaines de jeunes formés en la résolution pacifique des conflits afin de prévenir d’éventuelles tensions post-électorales.  

KANDOLO M.

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