C’est hier, dans la salle paroissiale de l’ » Eglise Saint des derniers jours » à Masina-Quartier III que la VSV a formé cent-cinquante personnes de toutes couches sociales aux techniques de sensibilisation des masses à la défense des droits de l’homme grâce à l’appui financier de l’ONG suédoise » DIAKONIA » et de l’Ambassade de Suède à Kinshasa.
Pendant toute la journée, la campagne à l’initiative de la cellule de la VSV-Masina dénommée CLDH » Comité local des droits de l’homme » est animée pédagogiquement par deux experts de cette ONGD notamment Irène Monama et Timothée Dikuiza, membres du staff.
Dans un mode participatif, ils ont entretenu les participants sur les droits tels que consacrés dans la Constitution du 18 février 2006 ainsi que la Déclaration universelle des droits de l’ONU ratifiée en 1948. Au sortir de cette campagne de sensibilisation, les 150 participants savent comment sont catégorisés les droits de l’homme qui reprennent entre autres le droit à la vie, le droit à la Santé, les droits économiques et les droits sociaux.
Ils sont aussi désormais bien outillés pour les revendiquer pacifiquement, soit par des marches, des sit-in ou même des mémorandums (mémos) tout comme des pétitions tous adressés à l’autorité publique qui les a violés étant donné que les droits de l’homme sont liés à l’Etat et non aux particuliers.
Un sujet qui est abondamment revenu au cours de cette campagne de Masina est le courant électrique distribué par la SNEL et l’eau de la REGIDESO. Leur interruption par des délestages est une grave violation des droits de l’homme et surtout que la SNEL tout comme la REGIDESO continuent à émettre des factures de consommation mensuelle alors qu’elles ont été défaillantes dans la distribution.
Ces interruptions dans la fourniture de courant et d’eau n’est ni plus ni moins une atteinte aux droits de l’homme. Or ces deux sociétés la SNEL et la REGIDESO sont restées intraitables sur ces réclamations de leurs abonnés préjudiciés au plus haut point. Il n’y a jamais eu de solution jusqu’au moment où le secteur de fourniture d’énergie électrique a été libéralisé et la SNEL transformée en une société commerciale. Ses abonnés, eux, continuent leur chemin de croix au vu et au su du gouvernement qui doit garantir la fourniture régulière du courant électrique et de l’eau à ses concitoyens.
C’est là où la VSV a exhorté les participants à la campagne de sensibilisations aux droits de l’homme à connaitre leurs droits à revendiquer ce qui leur est dû toujours de manière pacifique, c’est-à-dire sans aucune voie de fait. C’est là la force d’un défenseur des droits de l’homme.
Un autre volet sur lequel la VSV a insisté c’est le pouvoir de dénonciation courageuse des violations de droits de l’homme dans le chef des dépositaires du Pouvoir d’Etat à tous les niveaux en passant par les médias qui jouent un rôle inestimable dans ce domaine et qui sont incontournables pour faire pression et obtenir gain de cause en termes de changement.
Il faut rappeler que généralement le Pouvoir d’Etat qui viole les droits de l’homme ne coopère pas avec les ONGD qui sont à l’affût. D’où la VSV appelle les participants à la campagne de sensibilisation à la vigilance. Le dernier à intervenir, c’est Roger Bosselo Kokoko, le Coordonnateur de CLDH » Comité local des droits de l’homme » de la VSV-Masina qui s’est appesanti sur les difficultés rencontrées par la population pour revendiquer leurs droits devant l’autorité publique qui les ignore superbement et qui profère même des menaces. C’est là où en RDC une telle démarche est bloquée et vouée à l’échec.
KANDOLO M.