La paie effective des arriérés de salaires exigée avant toute reprise du travail

La paralysie se porte bien à la Transco. Ce, malgré la reprise des activités annoncée pour mercredi et hier jeudi. La mise en place d’un Comité de gestion provisoire par le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement semble encore insuffisants pour fléchir l’intransigeance des agents de cette compagnie de transport  public, en grève depuis une dizaine de jours.

     Réunis hier jeudi 5 août, devant les dépôts de leurs bus à Masina quartier III et à la 18ème rue Limete,  les grévistes de  Transco radicalisent leur position. Aussi, conditionnent-ils toute reprise du travail à la paie préalable de leurs arriérés de salaires.

« Aucun bus n’est sorti ce jeudi. Même pas les bus scolaires. Les promesses ne suffisent pas. Nous ne pouvons pas reprendre le travail sans avoir touché ne serait-ce qu’une partie de nos arriérés de salaire. C’est quand on aura au moins quelque chose en main que l’on pourra commencer à travailler« , a déclaré Benoît Kabangu., chargé de contrôle véhicules.

Interrogés, les agents massés devant les dépôts des bus à Masina et à Limete 18ème rue ont dit  avoir répondu  être là à l’invitation de Sofibank qui a promis d’y dépêcher ses agents pour l’enregistrement dans le cadre du processus de bancarisation lancé le mercredi 4 août.

« Nous les attendons. Jusque-là ils ne sont pas encore arrivés. Vu notre nombre, nous doutons fort que ce processus puisse se terminer aujourd’hui. Le temps de  l’enregistrement de tous les agents et démarrer la paie proprement dite, nous pensons que nous allons reprendre le travail la semaine prochaine« , a affirmé, Gérôme B, conducteur au sein de Transco.

Les grévistes abordés devant le dépôt de la 17ème rue Limete indiquent unanimement être prêts à reprendre le travail, à condition de toucher une bonne partie de leurs salaires et d’avoir la ferme garantie de l’administration que le reste sera touché endéans un ou deux mois.

C’est le mardi 4 août que la nouvelle équipe dirigeante de cet établissement a lancé le processus de bancarisation des agents dans la perspective de la paie de leurs arriérés de salaire. A l’appel du directeur général intérimaire nouvellement nommé, Chef Tshipamba Ngambamalu, ils ont massivement répondu présent au siège de Sofibank, à Gombe pour l’ouverture des comptes bancaires où seront désormais logés leurs salaires.

BANCARISATION

Pour ouvrir les comptes, des agents ont été invités à présenter des documents exigés. Ceux qui n’en avaient pas ont bénéficié d’une mesure de grâce du DG a.i  resté toute la journée sur place pour suivre de près l’évolution du processus.

Vu le nombre des agents, ce processus de bancarisation  s’est poursuivi jusqu’à hier jeudi 5 août. La banque a dépêché ses agents aux dépôts des bus de Masina et de Limete pour poursuivre l’enregistrement des agents.

Le ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Chérubin Okende a, par arrêté signé le vendredi 30 juillet dernier, suspendu le directeur général de la société TRANSCO, Andrew-John Bongi Blackson, tout son comité gestion et tous les membres du Conseil d’administration, pour faute grave et vols du carburant.

NOUVELLE ÉNERGIE

Le ministre a, à la même occasion, instituée une commission pour enquêter sur les allégations mises à leurs charges, constituée d’un délégué du cabinet du président de la République, d’un délégué de la Primature, de trois représentants du ministère des Transports, d’un représentant du ministère de l’Emploi, d’un représentant de la cellule de changement des mentalités et d’un représentant de l’ACAJ.

Après cette suspension, Chérubin Okende a procède, le 2 août dernier, à la nomination, à titre d’intérim, des nouveaux animateurs de cet établissement.

C’est depuis plus d’une semaine que les agents de cet établissement public observent un mouvement de grève. Ils réclament 8 mois d’arriérés de salaire et 26 mois de prime.

Orly-Darel NGIAMBUKULU

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