*Au cours d’un atelier à l’Ifasic, les professeurs ont suggéré également la réforme des programmes de cours
Il va se tenir, sauf imprévu, du 06 au 10 septembre prochain à Kinshasa, les états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU). C’est dans ce cadre que l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (Ifasic) a organisé en début de week-end dernier, un atelier de vulgarisation de ces assises qui se veulent réformatrices.
C’était un moment d’échanges et de débats nourris autour des états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire en RDC. Il était donc question, pour le corps académique, scientifique et administratif de cet établissement, de dégager un certain nombre de problèmes qui handicapent le fonctionnement de cette école de référence de formation en journalisme en RDC.
De la gouvernance à la programmation d’études, en passant par les ressources humaines et financières, l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants et des étudiants, tout a été passé au crible. Les participants ont analysé les problèmes et proposé quelques pistes de solution allant dans le sens de l’éradication des maux qui minent le secteur de l’ESU en général et l’Ifasic en particulier.
UNE URGENCE
Pour le coordonnateur des états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire en RDC, le Prof Antoine Tshimpi, la tenue de ces assises est une urgence qui s’impose au regard des antivaleurs qui ont pris racine dans différents établissements de ce secteur, tant privés que publics.
«Cette urgence devrait nous permettre de déboucher sur des choses vraiment concrètes qui concernent notre intérêt à nous tous. Si nous voulons que notre pays continue à aller de l’avant, à émerger, nous ne saurions le faire sans un secteur de l’ESU solide qui contribue au développement de notre pays », a-t-il souligné.
Plusieurs professeurs de cet établissement ont pris part à cet atelier dont le professeur Arthur Yenga, expert au comité d’organisation de ces états généraux. Au terme de plusieurs heures de débats, les participants ont recommandé la fusion du ministère de l’EPST et de celui de l’ESU en un ministère unique d’Education nationale.
LA REFORME DES PROGRAMMES DE COURS
«Une des propositions phares qui viennent d’être débattues dans cet atelier est le problème de la cohérence et de l’organisation de notre système d’enseignement. Je crois que l’urgence s’impose pour avoir à l’avenir un seul ministère unique de l’Education nationale. Ce ministère va prendre en compte tous les problèmes depuis la maternelle jusqu’au supérieur pour apporter des solutions globales et cohérentes », a-t-il plaidé.
Un autre point important entre les sommités intellectuelles au cours de cet atelier est la réforme des programmes de cours. Les participants se sont mis d’accord sur la nécessité de reformer les programmes de cours actuels qui datent de 25 ans, date de la dernière tenue des états généraux de l’ESU.
Cet atelier organisé à l’Ifasic était donc l’occasion de recueillir les propositions des uns et des autres. Les organisateurs ont promis de transmettre les propositions et options retenues au comité organisateur des états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaire en RDC.
UN GRAND RENDEZ-VOUS
C’est au cours du Conseil des ministres du vendredi 20 août dernier que le ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, a présenté et fait adopter le dossier relatif à l’organisation des états généraux de son secteur prévus du 06 au 10 septembre 2021, à Lubumbashi.
A en croire Muhindo Nzangi, ces assises ont pour objectif de relever, redresser, requalifier et innover le système de l’Enseignement supérieur et universitaire en République démocratique du Congo, conformément au Pilier 11, Axe 51 du Programme d’Actions 2021-2023 du Gouvernement.
De ces assises, a souligné le compte rendu du Conseil des ministres, les praticiens et partenaires de ce secteur dégageront des options et des recommandations concrètes dont la mise en œuvre devant permettre au Gouvernement de relever les défis du système éducatif congolais. Parmi ces défis, la problématique de l’inadéquation entre la formation universitaire et le monde de l’emploi et celle de la difficulté d’entreprendre des recherches axées sur des solutions des problèmes de la société. Orly-Darel NGIAMBUKULU