Ceni : toujours pas de consensus entre les 8 confessions religieuses !

C’est hier à minuit qu’a expiré la toute dernière prolongation accordée par Christophe Mboso Nkodia Mpwanga, le speaker de l’Assemblée nationale, aux huit confessions religieuses chargées de  trouver le candidat du consensus à la  Présidence de la CENI. Les huit sont restées sur leurs divergences. Les six confessions religieuses conduites par Dodo Kamba ont maintenu la candidature de Denis Kadima,  tandis que les Catholiques (CENCO) et les Protestants (ECC) y opposent une souveraine objection !

Ce qui conduit la suite, conformément aux dispositions de la loi Lutundula  sur la CENI à échouer à l’Assemblée nationale où il doit être créé une Commission mixte  paritaire Majorité-Opposition pour statuer sur la question, les huit confessions religieuses ne parvenant pas à s’accorder sur un nom du candidat Président de la CENI. Mais la Commission mixte aura du mal à être constituée dans la mesure où le FCC  qui représente l’Opposition parlementaire l’a dit et redit pour être bien entendu qu’il  ne ferait pas  partie ni de cette Commission et qu’il n’enverrait non plus  ses deux délégués siéger au Bureau de la CENI jusqu’à ce que les huit confessions religieuses aient  trouvé un consensus sur un nom du futur Président de la Centrale électorale.

Il se fait que sur le plan légal, la procédure de désignation tout comme le fonctionnement de la CENI sont liés à la représentation de l’Opposition parlementaire. FCC, cette plateforme chère au Président honoraire  Joseph Kabila devient plus que jamais incontournable dans la désignation du Président de la CENI. Tant qu’ils auront à boycotter la Commission mixte paritaire, celle-ci sera bloquée.

Le FCC avait même eu vent qu’il y avait de faux membres de sa plateforme qui se préparaient à aller siéger indument à la Commission et avait saisi par écrit le Président de l’Assemblée nationale pour le prévenir. Au cours d’une plénière, Mboso Nkodia Mpwanga leur avait répondu en attestant que personne de la Majorité  l’Union sacrée qu’il représente, ne siégerait à la place du FCC et qu’à la Commission tout comme au Bureau de la CENI les places réservées à la plateforme kabiliste resteraient vacantes.

Dans ce cas, comme la Commission mixte paritaire Majorité-Opposition ne pourra pas valablement siéger et que la loi sur la CENI n’a pas prévu d’alternative à une telle situation, obligation sera faite de renvoyer les huit confessions religieuses à aller dégager ce consensus jusque-là introuvable. Comment ? En appliquant scrupuleusement les textes qui ont été violés jusqu’à ce jour par les six qui ont élu Denis Kadima.

Il n’y a que deux textes que les huit confessions religieuses sont tenues d’appliquer dans la désignation du Président de la CENI. Il s’agit de leur propre Charte et de la loi sur la CENI. Dans leur Charte, il y a une disposition qui stipule qu’en cas d’absence de consensus, on passe au vote du Président de la CENI. Mais qui vote ? C’est une disposition de la loi-Lutundula qui le stipule clairement.

Seules sont fondées de voter, les confessions religieuses qui « ont une expertise et une expérience avérée en matière électorale ». La difficulté rencontrée à ce jour dans ce processus de désignation du Président de la CENI par les huit confessions religieuses vient de là. Et pour cause. Les six qui ont élu Denis Kadima n’ont ni expertise ni expérience avérées en matière électorale. Elles ne sont donc pas éligibles. Il n’y a que les catholiques (CENCO) et protestants (ECC) qui répondent à ce critère de la loi sur la CENI de Christophe Ludundula.

Les six qui ont élu Denis Kadima n’évoquent même pas la violation de cette disposition de la loi sur la CENI. C’est comme si elle n’existait pas. Partant, les six confessions religieuses trichent avec la loi sur la CENI qu’elles foulent aux pieds. Ce qui remet en question l’élection de Denis Kadima par une majorité des confessions religieuses constituée par les six mais qui n’ont pas qualité d’élire un Président de la CENI en cas de non-consensus. On comprend dès lors pourquoi le FCC renvoie à ce consensus que les six tentent désespérément de contourner par force-stratagèmes.

                   KANDOLO M.

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