Bureau CENI : l’Assemblée nationale appelée à appliquer la loi-Lutundula !

L’impasse continue à la composante « Confessions religieuses » de la Société civile à qui la loi-Lutundula Apala Pene Apala sur le fonctionnement de la CENI a donné la compétence de désigner le Président de la centrale électorale. Comme on le sait, deux groupes à savoir d’un côté les catholiques et les protestants et de l’autre les six autres n’émettent pas sur la même longueur d’ondes sur les modalités de cette désignation. Les six ont même envoyé leur PV «Procès-verbal» d’élection de Denis Kadima tandis que les catholiques et les protestants ont, eux, déposé au speaker de la Chambre basse un PV de carence attestant qu’ils n’ont pas pu trouver un consensus sur le nom du Président de la CENI.

Les six conduits par Dodo Kamba des «Eglises du réveil» jurent par tous les dieux devant qui veut les entendre qu’ils ont déjà le Président de la CENI en la personne de Denis Kadima qu’ils ont élu à la majorité de six voix contre la minorité de deux voix représentée par les catholiques et les protestants. Ils arguent s’être conformés à la lettre à leur propre «charte» qui stipule qu’en cas d’absence de consensus, c’est le vote qui est requis.

Les six confessions religieuses s’arrêtent là. Par une sorte de malhonnêteté intellectuelle elles refusent d’évoquer l’article 10 de la loi-Lutundula sur la CENI qui est claire comme l’eau de roche sur tout ce qui divise inutilement les huit confessions religieuses et qui donne la réponse en indiquant qu’en cas de non-consensus, on passe au vote. Mais qui est légitime pour prendre part à ce vote ? Ce n’est pas n’importe quelle confession religieuse.

Seules ont le droit de voter les confessions religieuses qui ont une expertise et une expérience avérées en matière électorale. Partant, il n’y a que deux confessions  qui répondent à ce critérium à savoir les catholiques de la CENCO et les protestants de l’ECC. Or les six ont procédé à un vote en violation de cette disposition de la loi-Lutundula sur la CENI, une loi de la majorité parlementaire de l’union sacrée de la nation de Félix Tshisekedi.

C’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot dans la procédure de désignation du Président de la CENI est appelé à remettre le pendules à l’heure par l’application stricte de l’article 10 de la loi sur la CENI. On ne la voit du reste pas faire autre chose pour montrer au monde entier qu’en RDC règne une anarchie instaurant le non-respect des textes.

Côté Assemblée nationale, il sera créé une Commission spéciale mixte Majorité-Opposition dont la mission est de faire la lumière devant la plénière souveraine qui devra se prononcer sur le processus de désignation du Président de la CENI qui, à tous les égards, est chaotique. Ils partiraient de deux PV, un présenté par les six qui désignent Kadima et présenté par Dodo Kamba des «Eglise de réveil» et l’autre par les catholiques et les protestants.

Les membres de la Commission mixte de la Chambre basse ne manqueront pas de lire une autre disposition-clé qui met un terme à la controverse. Il s’agit de l’article 7 de la «Charte» des huit confessions religieuses qui indique que c’est le Président et son Vice-Président qui déposent les PV de désignation à l’Assemblée nationale. Or, Dodo Kamba des «Eglise de réveil» n’est ni Président ni vice-Président de la composante Confessions religieuses.

Il n’a par conséquent aucune qualité pour  aller déposer le PV à la Chambre basse comme il l’a fait sans titre ni qualité. Cet acte de dépôt est donc nul et de nul effet à moins qu’on soit sur une autre planète comme par exemple mars et non sur terre. Côté constitution de la Commission spéciale mixte, on apprend qu’elle a pris du retard étant donné que l’Opposition parlementaire représentée par le FCC de Joseph Kabila exigeant avant toute chose pour y siéger que les huit confessions religieuses reviennent d’abord à la case-départ, c’est-à-dire là où elles ont eu ces divergences qui ne s’expliquent pas en ce qu’elles trouvent réponse dans leurs propres textes à savoir la «Charte des confessions religieuses» et la loi Lutundula sur la CENI.

                   KANDOLO M.

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