Qui pour remplacer Manianga et Malungidi?

A quelques heures de l’élection du président et du vice-président de la CEC, les tendances se précisent et les alliances se créent. Sur fond des propositions, des calculs et des supputations. Dans une campagne silencieuse, celle ouverte étant interdite par les statuts de l’Eglise.

Ils sont 29 potentiels candidats à briguer les deux postes: la présidence et la vice-présidence après quatre ans de mandat accompli par le tandem Manianga – Malungidi élus en juillet 2017.

L’actuel président & représentant légal de la Communauté évangélique du Congo ( CEC), le Révérend Daniel Manianga Nzola-Nzambi n’est pas partant pour briguer un second mandat. Il est frappé par la limite d’âge, étant à quelque deux années de sa mise à la retraite.

Ce qui offre une opportunité aux autres prétendants de lorgner ce poste prestigieux. Ce qui attise les appétits des uns et des autres.

Certains noms des candidats se sussurent sous cape, silencieusement, entre amis et confidents. Surtout ceux briguant la présidence. Selon certaines sources, deux noms sont souvent cités, excepté la candidature naturelle de Malungidi Kifukidi. Il s’agit de Nzelele Muntakama et de Mvuezolo Diansokila.

MALUNGIDI FAVORI

Pour certaines personnes contactées ayant requis l’anonymat, des trois candidats précités, l’actuel vice-président, Malungidi Kifukidi part favori.

Pour avoir travaillé pendant un mandat qui lui a permis d’acquérir de l’expérience de gestion, il se présente comme le candidat idéal pour diriger la CEC. Son expérience acquise lui permettra de diriger sans beaucoup de failles, avec un adjoint qui sera forcément un nouveau.

Si le vice-président n’est pas élu, la CEC sera entre les mains dune nouvelle équipe. Cette situation, qui a caractérisé le mandat du duo sortant a été en défaveur de la Communauté, ayant souffert de l’inexpérience de ces deux nouveaux dirigeants. A ce stade, bien des voix sont unanimes pour que Malungidi soit élu et qu’il soit secondé par un nouveau.

       D’autre part, vu ce qui s’est passé au cours du dernier mandat du tandem Manianga- Malungidi, plusieurs fidèles interrogés ne sont plus disposés à accepter un président à la porte de la retraite à son entrée en fonction. Ils craignent que celui-là ne soit préoccupé  plus à préparer sa retraite que des intérêts de la communauté.

Considérant ces éléments, Malungidi, âgé de 57 ans, a la chance de briguer deux mandats comme numéro un de la CEC, pourvu qu’il arrive à convaincre son électorat en gérant avec satisfaction.

LES CHANCES DE NZELELE

Si Nzelele Muntakama, 59 ans,  est élu comme président, il n’aura pas la chance de briguer un second mandat car il aura atteint 63 ans à l’issue du premier mandat. Il pourra être  frappé par la limite d’âge. Conséquence. La communauté devra élire un autre président. Ce qui amènera à être dirigée par une nouvelle équipe.

Le candidat Mvuezolo Diansokila, âgé de 58 ans aujourd’hui, n’a pas plus de chance que le précédent. S’ils ne sont pas élus à la présidence, ils pourront se contenter de briguer la vice-présidence. Malheureusement, ils ne pourront se contenter que d’un  seul mandat à la vice-présidence, la limite d’âge les frappant pour les empêcher de briguer un quelconque mandat à la présidence.

MATUDIDI DANS LA COURSE

Quant au candidat Matudidi Luyalu Louvain, 54 ans, grandes sont ses chances de briguer un mandat à la vice-présidence et un autre à la présidence.

Selon certaines sources,  certains délégués au Synode, qui sont les électeurs, sont déterminés à ne pas tenir compte de tous les risques à prendre contre la communauté en élisant deux nouveaux dirigeants à la tête de l’Eglise.

Si tout cela relève des calculs et des tendances, la réalité sur le terrain pourrait se révéler autre chose.

Dans tous les cas, dans son ensemble, la Communauté ne voudrait plus vivre, pour tout l’or du monde, la situation du mandat 2017-2021.

En attendant, à quelques heures des élections, cette question reste encore sans réponse : qui pour remplacer Manianga et Malungidi? La réponse, c’est ce jeudi 29 juillet.

De Kléber Kungu, notre envoyé spécial au Synode à Luozi.

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