Me Jean-Marie Kabengela interdit d’exercer la profession d’avocat durant douze mois

* La décision est prise par le Conseil de l’Ordre des avocats du barreau de Kinshasa Gombe.

Conseil de Vital Kamerhe, Me Jean-Marie Kabengela Ilunga ne peut pas exercer la profession d’avocats durant 12 mois. Ce délai a pris cours depuis le 15 juin dernier. C’est ce que renseigne une circulaire du Conseil de l’Ordre des avocats du barreau de Kinshasa/Matete de la RDC datée du 6 juillet dernier.

Selon la circulaire, cette décision a été prise lors de la session disciplinaire du Conseil de l’Orde siégeant en premier et dernier ressort le 14 juin 2021.

Outre la suspension d’exercer la profession de Cicéron, Me J.M. Kabengela est privé d’éligibilité aux charges ordinales ( au sein de l’Ordre des avocats) durant 5 ans.

Le Conseil de l’Ordre accuse cet avocat de manquement au devoir de déférence et manquement en rapport avec l’alerte faite aux points focaux de la Fédération internationale des Droits de l’Homme ( FIDH).

 » La présente circulaire est de stricte application…Tout avocat qui comparait contre l’avocat suspendu susmentionné s’expose à des poursuites susceptibles de sanctions disciplinaires« , martèle la circulaire.

Contacté à ce sujet, Me Jean-Marie Kabengela dit ne pas être saisi jusque-là de cette décision. Il affirme n’avoir jamais été entendu sur les faits par le barreau et promet d’introduire un recours.

Revenant sur les faits, le concerné rapporte qu’ils remontent en 2006, au moment de la campagne électorale pour l’élection au niveau du barreau de Kinshasa/ Matete.

Il dit avoir été accusé d’avoir alerté la FIDH sur l’insécurité qui aurait prévalu au barreau de Matete au cours du processus électoral au barreau en 2006.

 » La FIDH a ses points focaux qui l’alertent chaque fois qu’il y a des élections chaudes. Je n’ai jamais été son point focal. Ceux qui ont décidé ne m’ont jamais entendu. On ne m’a pas notifié jusque-là. Ils ont mis ça sur les réseaux sociaux pour entamer ma crédibilité », soutient Me Kabengela.

Il n’écarte pas l’hypothèse d’un acharnement politique derrière cette décision. « Vous comprenez les choses. Nous sommes en plein procès dans l’affaire de Vital Kamerhe. Il y a des voies de recours qu’il faut faire pour notre client. Ça se sent. Il n’y a pas de mots pour le dire, mais ça se constate. Vous connaissez le rôle que je joue à côté de mon client. Nous allons exercer le recours« , a-t-il conclu.

Orly-Darel NGIAMBUKULU

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