Me Cécile Rébecca Meta appelle à l’action pour faire cesser ce crime et donner de l’espoir aux victimes

La Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite d’êtres humains a lieu, chaque année, à la date du 30 juillet. A l’occasion de cette commémoration, la Coordinatrice de l’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), Me Cécile Rébecca Meta Kasanda, appelle à l’action pour faire cesser ce crime et donner de l’espoir aux victimes, « qui vivent souvent autour de nous alors que nous ignorons tout de leur sort. » Elle l’a déclaré à la presse mercredi 28 juillet.

Selon la Coordinatrice de l’APLTP, la traite d’êtres humains consiste en l’attirement, le recrutement, le transport/transfert, le détournement, le rapatriement, l’hébergement ou l’accueil de personnes.

Pour cela, l’auteur utilise le recours à la force, la menace ou la contrainte, l’enlèvement, la fraude, la tromperie, l’abus d’autorité d’une situation de vulnérabilité, par l’offre ou l’acceptation d’argent, avantages, dons ou promesses de dons. Cela est fait, souligne Me Cécile Rébecca Meta, dans le but d’obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation.

Lors de ce face-à-face avec la presse, la Coordinatrice de l’APLTP a procédé à la présentation de cette agence qui dépend de la Présidence de la République, le bilan des activités de cette structure depuis sa création le 22 avril 2019, les perspectives d’avenir, les activités prévues dans le cadre de la journée de ce 30 juillet.

Créée en avril 2019, c’est en mai de la même année que l’équipe dirigeante a  pris ses fonctions. Dès lors, plusieurs activités ont été menées. Me Cécile Rebecca Meta énumère quelques-unes : « la préparation d’un plan stratégique allant de 2020 à 2024, la préparation d’un texte de loi qui réprime, protège les victimes, etc. lequel se trouverait entre les mains du gouvernement.

D’après Me Cécile Rébecca Meta, grâce au travail de l’agence, la RDC a été intégrée dans le système de base de données de la SADC. Ainsi, le pays est relié à la base mondiale. Depuis sa création,  l’APLTP a formé quelques acteurs de première ligne (journalistes, assistants sociaux, magistrats, etc.), la formation à la collecte des données à l’endroit des acteurs et de l’agence, la mise en place du 2ème organe de l’agence qu’est la commission technique restreinte qui se réunit une fois l’an; l’agence a démarré la sensibilisation de la population, produit des rapports périodiques défendus au niveau du Conseil des droits de l’homme.

Déjà 8 décisions judiciaires enregistrées

 D’après Mme Rébecca Cécile Meta, à ce jour, 8 décisions judiciaires sur la traite des personnes ont été rendues dans nos cours et tribunaux. A ceci s’ajoutent la dénonciation et l’identification des victimes. « Le travail avec les victimes continue et ceci ne peut s’arrêter que lorsque la victime sera réinsérée dans la société« , indique-t-elle,  ajoutant que d’ici 2022, la RDC passera au tiers 2 sans observation, sauf si la Covid-19 s’en mêle.

S’agissant des activités commémorant la journée de ce 30 juillet 2021, il est prévu la sensibilisation, la formation des acteurs, la formation spéciale des enquêteurs (OPJ et magistrats), la collecte et identification des victimes, les émissions dans les chaines de radio et de télévision, la collecte des données, la recherche sur le mode opératoire des trafiquants congolais et étrangers, l’organisation des missions dans les pays frontaliers, pour arriver à un accord d’entraide judiciaire pour l’Afrique centrale et de l’Ouest.

Ainsi, c’est pour lutter contre la traite des personnes en RDC que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a, trois mois après son avènement à la tête du pays, pris la mesure de la dangerosité de ce crime  dans un pays dévasté par des conflits armés depuis plusieurs années et a créé l’APLTP, un service spécial au sein de son cabinet, lui assignant des missions spécifiques.

Didier KEBONGO

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