Lingwala : 200 fidèles de l’église Sacerdoce royal à l’école des gestes barrières

Comme toutes les journées dominicales, l’église Sacerdoce royal est remplie jusqu’à la lie ce dimanche 18 juillet. Logé au n°281 de l’avenue Basankusu, dans la commune de Lingwala, le temple de cette communauté de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) accueille régulièrement plus de 200 fidèles qui viennent se recueillir pendant trois heures de culte.

Le culte proprement dit démarre à 9 heures. Et ici, la ponctualité est de rigueur. Pour avoir une place assise, les chrétiens se pointent généralement dix minutes avant l’office religieux. Et depuis une année, ils sont tenus de respecter les gestes barrières, tels que recommandés par les autorités du pays.

Pour ce faire, un dispositif sanitaire, constitué de deux seaux d’eau et de savons liquides, est installé à l’entrée de l’église pour permettre à chaque fidèle de se laver les mains avant l’accès au lieu du culte. A l’entrée, une dame du protocole, généralement tirée à quatre épingles, contrôle le port correct de masque qui est obligatoire pour les adultes. La quarantaine révolue, Mme Denise Riziki se montre toutefois moins sévère pour les enfants.  

La chargée du protocole mesure, en outre, la température de tous ceux qui se pointent. « Curieusement, jusque-là, personne n’a encore été écarté en cas de fièvre« , nous souffle Noée Bandeja, une choriste de l’église.

Sans masque, les choristes chantent…

Une fois à l’intérieur du temple, les participants au culte sont tenus de respecter la distanciation sociale. Veloutés, les sièges sont généralement placés à un mètre de distance, les uns des autres pour prémunir les occupants de la pandémie du coronavirus.

Pour leur part, les choristes sont aussi astreints à respecter la distance requise pendant le culte. Une trentaine environs, ils sont du moins autorisés à se débarrasser de leurs masques pendant les services pour pouvoir chanter en toute aisance.

« Il nous est toutefois demandé d’apporter chacun un chiffon personnel pour couvrir le micro que nous utilisons lorsque nous entonnons refrain ou couplet« , nous explique Noée Bandeja, chanteuse alto (deuxième voix).

Quand le fils du pasteur prêche

Avant l’ouverture du culte, les choristes procèdent à l’intercession trente minutes plus tôt. C’est alors que le modérateur entonne l’adoration à partir de 9 heures, accompagné par la chorale. Quarante-cinq minutes plus tard, intervient la louange pendant quinze minutes, entrainant l’assemblée dans la danse. Et à 10h00, le pasteur Appo Lumbala a invité son fils Dan Lumbala, 23 ans, à prendre la parole pour prêcher.  

Ce dimanche, le jeune intervenant a choisi d’axer sa prédication sur l’offrande. Il a exhorté l’assemblée à se montrer généreuse envers Dieu en lui offrant régulièrement des ressources qui viennent du fond du cœur. Dan Lumbala a également mis un accent particulier sur la dîme. Il a encouragé tous les fidèles à donner toujours à Dieu avec joie, sachant que l’offrande et la dîme arrachent du danger et ouvrent les écluses du Ciel.

Au terme de cette prédication qui a duré quarante-cinq minutes, nombre de fidèles qui hésitaient encore, se sont montré larges lors des offrandes. Il a alors fallu attendre les communiqués de l’église, le compte-rendu des dons et libéralités pour entonner la prière finale. A 12h00, quand le culte prend fin, les chrétiens, heureux d’avoir honoré Dieu, quittent l’église, tout joyeux d’avoir été bénis, après trois heures d’intenses prières. 

 Yves KALIKAT et Noëlla Ntanda (Stagiaire de l’IFASIC)

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