Un atelier sur «Les rôles des médias dans la promotion du leadership féminin et de la participation des femmes à la vie politique et à la prise de décision» se tient depuis hier jeudi à Kinshasa. L’ouverture des travaux a été faite par le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya.
Organisé par l’Unesco et Onu femmes, en partenariat avec Ucofem, cet atelier prévu pour trois jours offre aux professionnels des médias un cadre de discussions thématiques autour des expériences et des pratiques de l’utilisation des médias par les femmes-leaders. L’objectif est, non seulement de promouvoir la visibilité des actions de ces femmes, mais aussi celles des femmes des médias en matière de collecte, de traitement et de diffusion de l’information sur les activités de leurs congénères.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Communication est d’avis que l’implication, la participation et la représentation égale des femmes au processus de prise de décisions est essentielle pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD). « C’est aussi un acte d’équité et un début de réparation d’une injustice criante », a poursuivi Patrick Muyaya.
Par ailleurs, Patrick Muyaya a mis un accent particulier sur la culture qui, selon lui, constitue la plus grande barrière en RDC concernant la promotion des droits de la femme. A ce niveau, le ministre Muyaya a estimé qu’on doit sensibiliser plus les hommes, s’agissant de la promotion de la femme. Car, dans la plupart des cas, dit-il, ces derniers ne permettent pas aux jeunes filles de s’épanouir pleinement dans leurs projets.
Le numéro 1 des médias congolais a fait remarquer que l’accès au pouvoir est une compétition ouverte à tout le monde, sans discrimination de sexe. Car, le pays a besoin de compétences pour aller de l’avant. C’est pourquoi, il a exhorté les femmes des médias à servir de vecteurs pour permettre à la société de comprendre certaines choses.
En plus, Patrick Muyaya n’a pas manqué de souligner le rôle incontournable de la femme en tant qu’agent de développement. Par conséquent, souligne-t-il, « il est donc crucial d’avoir plus de femmes dans des postes de prise de décisions » a-t-il insisté.
Pour clore son propos, il a insisté sur la nécessité de créer des conditions d’une pleine participation au processus de prise de décisions à tous les niveaux de la vie politique, économique et publique.
Pour sa part, la directrice exécutive de l’UCOFEM, Rose Masala, a encouragé les femmes journalistes à renforcer leurs capacités, à aspirer aux postes de responsabilités pour apporter leur contribution au combat perpétuel de la femme.
De son coté, le représentant de l’Unesco, Jean-Pierre Ilboudo, a invité les participants audit atelier à la promotion et l’amélioration de l’image de la femme. Cela entraîne l’implication des professionnels des médias.
«Les médias peuvent entraver ou accélérer les avancées structurelles en faveur de l’égalité des genres, du fait qu’ils jouent un rôle crucial dans la formation des perceptions, des opinions et des comportements», a-t-il ponctué.
« Ainsi, les médias se trouvent-ils particulièrement bien placés pour promouvoir la lutte contre les stéréotypes, aux fins de refléter la réalité des femmes et des hommes dans toute sa diversité et encourager la parité genre » a martelé le représentant de l’Unesco en RDC.
Mamou