Pendant deux jours, les maraichères de Kinshasa, opérant à la Vallée de la Funa, de Kimwenza et bien ailleurs ont été renforcées en capacités sur » l’accès des femmes à la terre« . Cet atelier était organisé par le Forum des femmes pour la gouvernance des ressources naturelles (FFGRN).
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « agriculture durable pour une justice climatique » avec l’appui de Global Fund for women, en vue de permettre aux femmes de réclamer une meilleure prise en charge par les autorités des véritables problèmes qui entravent leur accès équitable à la terre.
L’objectif de cette activité était de soutenir les solutions des femmes en matière d’accès à la terre agricole. Aussi, de faciliter les échanges d’expériences pour les solutions durables, et d’informer les femmes sur leurs droits, tant en leur fournissant des outils nécessaires aux actions de plaidoyer.
En ouvrant cet atelier, la coordonnatrice de FFGRN a fait savoir que pendant les deux jours de formation, les participantes ont appris comment gérer la terre et la protéger, comment s’approprier cette terre et faire pour la développer.
« On ne refuse pas que les papas soient au milieu de nous, mais nous ne voulons pas que les hommes dépassent les femmes. Car les femmes souffrent beaucoup plus que les hommes« , a déclaré une des organisatrices.
Élaborer un plan d’action
Pour le facilitateur de cet atelier, le contenu tourne autour des stratégies innovantes pour sécuriser l’accès de la femme à la terre. Les participants ont réfléchi sur quel futur pour l’agriculture sans accès à la terre.
Pour Freddy Mumba de la confédération nationale des producteurs agricoles du Congo, tout est parti d’un constat selon lequel la femme agricole n’a pas accès à la terre. » C’est pourquoi nous avons trouvé opportun de renforcer les connaissances des femmes maraichères sur l’importance de la terre qui produit la nourriture. Occasion aussi de discuter sur la discrimination entre l’homme et la femme, et sur « l’égalité qui doit être un préalable indispensable si nous voulons atteindre la sécurité alimentaire« , a-t-il mentionné.
Pour sa part, Mme Méry Katutu Ngonga, coordinnatrice de l’ONG Envol (Engagement volontaire pour le développement) membre du FFGRN, a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de cet atelier. « La terre est une richesse mais les femmes qui y travaillent sont vraiment négligées », a fait remarquer Méry Katutu.
Mathy MUSAU