Le BAC et l’OFIS exigent une commission de contrôle des élections apolitique

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est à la merci de la classe politique. Initiateur du BAC et de l’OFIS, Jean-Marie Ntantu Mey déplore les manœuvres que continuent à déployer les gouvernements pour pouvoir contrôler, voire privatiser la Centrale électorale, censée d’organiser le scrutin de 2023.

Dépités par ses manœuvres, soutenue à bras-le-corps par une société civile ultra politisée, le BAC et l’OFIS exigent la mise sur pied d’une commission de contrôle des élections. Cet organe, argumente Jean Marie Ntantu Mey, devrait être constitué des animateurs de « la vraie société civile, laïque et religieuse« , en l’occurrence les confessions religieuses, marginalisées à ce jour par les tenants du pouvoir.

Pragmatique, Jean-Marie Ntantu Mey suggère même les modalités de financement et de fonctionnement de cette commission. Elle devrait, selon lui, être financée par « les cotisations du souverain primaires », en l’occurrence le citoyen lambda. Pas seulement. Il pourrait,en outre, être appuyé par « des fonds de partenaires qui voudraient que la RDC décolle ».

Ci-dessous l’intégralité du communiqué de BAC et l’OFIS.        Yves KALIKAT

Nécessité de création d’une commission de contrôle des élections en RDC

Vu la volonté manifeste de beaucoup d’organisations politiques à maintenir la CENI à leur service, le BAC et l’OFIS invitent la vraie Société Civile laïque et religieuse, non inféodée aux politiques, à créer une commission de contrôle des élections dont tous les animateurs seront de la vraie Société Civile.

Que les confessions religieuses et d’autres vraies organisations de la Société civile cessent de courir derrière les Dirigeants politiques et qu’elles ne désignent personne pour une CENI dont la loi fait otage des organisations politiques. Depuis la fin de la CNS, les dirigeants politiques s’appuient toujours sur la Société Civile pour accéder au pouvoir mais dès qu’ils arrivent, ils fa rejettent et la méprisent. Tel un escalier dont l’on se sert pour avoir de la lumière, monter et descendre. L’escalier n’arrive jamais au salon moins encore à table.

Il est grand temps que le souverain primaire se prenne en charge pour des élections réellement indépendantes et démocratiques. Les frais de fonctionnement de cette commission de contrôle des élections devront provenir des cotisations du souverain primaire et des partenaires qui voudraient que la RDC décolle après tant d’années de parti-Etat et d’antivaleurs.

Aucune loi électorale ne pourra libérer la CENI de sa prise en otage par les partis politiques parce que les législateurs ne pourront jamais scier la branche sur laquelle ils sont assis, le BAC et I’OFIS comptent sur la diaspora congolaise et les leaders de la vraie Société Civile laïque et religieuse. Le tigre ne chante pas sa  trigritude, mais il sotte sur sa proie, la tue et la mange (WOLE SOYINKA) ; plutôt que de continuer à gémir et à pleurer, le souverain primaire congolais doit se prendre en charge pour mettre un terme au système de parti-Etat. Le pays n’est pas une propriété privée des gouvernants ; c’est un patrimoine commun. Le souverain primaire doit savoir qu’il est majoritaire par rapport à la classe dirigeante. Et que C’est celle-ci qui a besoin du souverain primaire et non le contraire.

Kinshasa, le 21/07/2021

Jean-Marie Ntantu Mey

Notable et doyen de la Société Civile

Acteur et témoin de différents dialogues

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