*Par ailleurs, la plateforme chère au duo Fayulu-Muzito, rejette toute tentative de subordination des élections de 2023 au recensement.
Le Président de la République Félix Tshisekedi a promulgué hier mercredi 8 juillet, la loi sur le fonctionnement de la CENI, initiée par Christophe Lutundula Apala Pene Apala alors député national élu. Cependant, la formulation finale de cette loi est à mille lieues, aux antipodes de la démarche de son initiateur en ce qu’elle place la Centrale électorale sous la botte des partis politiques et non de la Société civile. Premier à sortir du bois pour condamner avec la dernière énergie cette promulgation, LAMUKA de Martin Fayulu Madidi, par la voix de son communicateur Prince Epenge, parle d’un passage en force dans le chef de Fatshi.
Y allant de son analyse, la plateforme chère au duo Fayulu-Muzito estime que par cette loi, le Président-candidat à la présidentielle de 2023 planifie sa réélection. Pour LAMUKA, il ne peut en être autrement dans la mesure où cette loi sur la CENI partage les postes au Bureau entre la nouvelle Majorité parlementaire dite Union sacrée pour la nation, totalement acquise à la cause de l’actuel chef de l’Etat, avec huit postes et l’Opposition parlementaire incarnée par le FCC de Joseph Kabila avec la moitié. Alors que la doctrine de LAMUKA en cette matière, prône la mise sur pied d’une CENI totalement dépolitisée où ne siège aucun acteur politique mais entièrement contrôlée par la Société civile.
Il n’y a que cette CENI-là avec une telle configuration qui est susceptible de garantir sa neutralité et son indépendance sans lesquelles le décor des élections chaotiques est planté comme en 2006, 2011 et 2018. Raison pour laquelle, pendant toute cette période d’intersection dans l’attente de la promulgation de cette loi, LAMUKA s’est battu bec et ongles, en organisant des marches pacifiques pour obtenir des correctifs allant dans le sens de la dépolitisation de la Centrale électorale.
Mais, ils n’a pas été suivi du côté de l’Union sacrée de la nation et en fin de compte, Félix Tshisekedi promulgue la loi en l’état. Une loi où il n’y a aucune disposition liée aux reformes électorales tant réclamées par nombre de Congolais. Mais LAMUKA ne s‘avoue pas vaincu. Bien au contraire. Il entend continuer son combat pour obtenir un consensus sur les reformes électorales. Cet accord pourrait passer par un dialogue sous la médiation des confessions religieuses.
Ce qu’à l’UDPS de Félix Tshisekedi, on ne veut rien entendre. Martin Fayulu est également auteur d’une proposition de loi qui réserve tous les postes de la CENI à la Société civile, avec une Présidence tournante réservée aux huit confessions religieuses. Malheureusement, cette proposition de loi faite en dehors des Institutions n’a pas retenu la moindre attention du côté de l’Assemblée nationale.
En lieu et place, on a préféré examiner la proposition de loi Lutundula qui, en définitive, lorsqu’elle est promulguée par le chef de l’Etat, n’est pas du tout différente de l’ancienne loi qui avait conduit autrefois par Corneille Nangaa, Daniel Ngoy Mulunda ou feu l’Abbé Apollinaire Malumalu au perchoir. Une autre question pour laquelle, LAMUKA, est monté au créneau c’est l’opération de recensement général de la population dont le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a créé une Commission ad hoc mercredi dernier.
Ici LAMUKA dit vouloir être bien entendu une bonne fois pour toutes, qu’il n‘est pas du tout contre un recensement général de la population qui est une opération administrative régulière et nécessaire pour maitriser les statistiques démographiques et sociologiques. Mais, ce qui est à éviter à tout prix, c’est la subordination des élections de 2023 au recensement général de la population. « Si c’est avec un tel recensement, ils trouveront le peuple sur leur chemin « , prévient LAMUKA.
KANDOLO M.