La veuve Chebeya plaide pour la réouverture du procès de son défunt mari

La veuve Annie Chebeya demande la réouverture du procès pour les familles Chebeya et Bazana, assassinés le 2 juin 2010 à Kinshasa. L’épouse de l’ancien Secrétaire exécutif de la Voix des sans voix (VSV) l’a dit à la presse après sa rencontre avec le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le samedi 3 juillet. Annie Chebeya était accompagnée du président de la LIZADEEL, Joseph Godé Kayembe et du vice-président de la FIDH et président de la Ligue des électeurs, Paul Nsapu.

« J’ai trouvé le Premier Ministre serein, attentionné. Il est à l’écoute de tout le monde. Je lui ai présenté ma situation et le vœu des deux familles Bazana Fidèle et Chebeya Floribert, pour la réouverture du procès. Pour nous, certes il y a des assassins qui ont fait des révélations mais, jusque-là, on voit que tout est bloqué au lieu que le procès reprenne. On nous prend encore beaucoup de temps alors que nous continuons à souffrir. Nous sommes toujours endeuillés parce que jusqu’aujourd’hui nous ne savons pas ce qui s’est passé réellement. Malgré les témoignages des gens, nous voulons connaitre exactement ce qui s’est passé. Que les véritables assassins soient arrêtés, jugés, selon la loi et la justice. Que la justice fasse vraiment son travail« , s’est exprimée Madame Chebeya au sortir de l’audience.

Les hôtes du chef de l’Exécutif ont salué sa disponibilité et son sens d’écoute.

« Nous sommes venus voir le Premier Ministre. D’abord, pour le féliciter de sa nomination et aussi,  le remercier pour la particulière attention qu’il a manifestée à pouvoir recevoir Mme Chebeya. Ce n’est pas facile, dans ce pays de voir le Premier ministre consacrer  son temps à recevoir des personnes vulnérables. C’est pour la première fois que nous avons demandé l’audience. Et nous l’avons obtenue pour que madame puisse lui présenter la situation sociale qu’elle traverse avec les enfants orphelins abandonnés et aussi la situation de l’évolution du dossier judiciaire de son mari, qui est apparemment bloqué. Et pourtant, il faut que ce dossier se débloque pour que l’État congolais indemnise les enfants et les familles afin de leur permettre de vivre. Nous avons trouvé que du côté du Premier Ministre, il y avait un sentiment d’accompagnement, un sentiment d’une personne réceptive qui doit prendre des dispositions utiles en tant qu’autorité« , a déclaré à la presse Mr Katende de la LIZADEEL après les entretiens avec le Premier Ministre.

Didier KEBONGO  

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