Kinshasa: Gentiny Ngobila entend désenclaver les quartiers de la ville avec des routes secondaires

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, dès sa prise de fonction à la tête de la capitale RD-congolaise, a jugé judicieux de mettre en place une nouvelle politique de construction des routes. L’objectif étant de rajouter des routes secondaires dans la ville, mais aussi d’ouvrir les communes enclavées et de relier les quartiers de la mégapole qui se trouvent éloignés les uns des autres.

C’est dans cette optique qu’il a lancé les travaux de construction et de réhabilitation de plusieurs routes dans la capitale, dans le souci de relier la ville, de l’Est à l’Ouest, et du Nord au Sud. Et parmi ces routes en pleine construction, figure l’avenue Elengesa. Longue de 6 kilomètres. Elle est une transversale Nord-Sud.

Selon Boneyck Kimina, Conseiller Technique du gouverneur, les travaux sont déjà réalisés à 80%, et la route est déjà ouverte jusqu’à Bypass. Cette grande artère, a, dans sa première phase, connu une réhabilitation totale sur fonds propres du gouvernement provincial.

Cette route facilitera le désengorgement des communes de Kalamu, Makala, Ngiri-Ngiri, Bumbu, Selembao et Mont-Ngafula.

Pas que. L’autorité urbaine a également lancé les travaux de l’avenue Kikwit. Toujours sur fonds propres de la ville, en pleine construction, cette route constitue une autre transversale Est-Ouest.

Elle part de l’Est de la ville en traversant l’échangeur de Limete,  la Foire internationale de Kinshasa (FIKIN), les communes de Lemba, de Limete, de Ngaba, de Kalamu pour joindre les communes de Selembao et de Ngaliema. L’autre route dont les travaux de construction ont été lancés dans le même cadre, c’est celle de l’avenue Mombele qui part de Bongolo en traversant les communes de Limete et de Ngaba pour se jeter sur la route Bypass.

Les sites de Ndjoku, Cecomaf en cours

de lancement

Dans sa politique de désenclavement de la capitale, Gentiny Ngobila a entrepris d’autres projets routiers au profit de ses administrés habitant la partie Est de la ville. De ce côté, renseigne le Conseiller Technique Boneyck Kimina, le gouvernement provincial est en train de travailler sur la boucle de N’Djili, avec notamment des travaux de réhabilitation de la route 2ème République.

A l’en croire, les travaux du prolongement de l’avenue Kulumba vont bientôt démarrer, en vue d’atteindre l’avenue des poids lourds et achever enfin ce projet qui s’est arrêté en cours d’exécution dans le passé.

Dans cette partie de la ville, le gouvernement provincial s’apprête à lancer la construction de l’avenue Ndjoku partant du Boulevard Lumumba jusqu’à Buma. Cette avenue fera partie de la route qui devra relier toute la périphérie de Kinshasa.

Le premier citoyen de la ville ne s’arrête pas là. Il projette  la construction de la route CECOMAF qui part de la première entrée de N’Djili jusqu’à Nsanda, à la frontière avec le Kongo Central, en passant par N’Djili Brasserie.

Kinshasa ne bénéficie pas de fonds alloués par le Foner

Dans une précision apportée par le Conseiller Technique, il s’avère que les Fonds alloués par le FONER sont gérés au niveau de l’Office de voiries et drainage (OVD) et n’arrivent jamais dans les caisses de la ville. Selon Boneyck Kimina, cet argent permet à l’OVD d’assurer régulièrement l’entretien des routes, grâce à cette quotité réservée à la ville de Kinshasa par le Fonds d’entretien routier, et aussi grâce à l’appui du gouverneur central.

Dans l’entre-temps, le gouverneur Gentiny Ngobila a lancé le projet de réhabilitation de 300 kilomètres de chemin de fer de Kinshasa, dont 22 km constituent la première phase qui part de la Gare centrale à l’aéroport International de N’djili.  Les études de faisabilité ont pris fin le 23 juin 2021 et ont été menées par un consortium d’entreprises expérimentées, notamment TCC, ITALFERR, SINOHYDRO, SCTP et des experts de l’hôtel de Ville de Kinshasa.

Vieille de plus d’un siècle, la capitale congolaise a une voirie vétuste, avec  au moins 800 km de routes revêtues, alors que dans une mégapole comme Kinshasa, chaque citoyen devait avoir 1 km de route asphaltée. Ce qui revient à dire qu’avec ses 15 millions d’habitants, Kinshasa devrait avoir au moins 15000 km de routes asphaltées.

Fyfy Solange TANGAMU

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