Comme la coalition LAMUKA, le Front commun pour le Congo (FCC/Kabila) n’a pas envoyé la liste de ses membres pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI), tel que demandé par le président du bureau de l’Assemblée nationale dans sa correspondance du 14 juillet. La plateforme de Joseph Kabila rappelle «l’impérieuse nécessité d’une concertation entre toutes les parties prenantes, afin de dégager un plus large consensus autour des questions électorales».
Dans une correspondance envoyée à Mboso et signée par Raymond Tshibanda Ntungamulongo, le FCC reconnait au moins «qu’il y a urgence à prendre des dispositions requises pour tenir le calendrier de l’organisation en 2023« . Le président de la cellule de crise du FCC est d’avis qu’ «il est plus important, voir vital, de s’assurer que le processus de préparation desdites élections est inclusif et bénéficie de la contribution de tous».
Le 14 juillet, le président du bureau de l’Assemblée nationale avait demandé au FCC de désigner des membres de la CENI. En réaction à cette correspondance, le FCC note que la date butoir, pour la liste des représentants, au sein de la CENI, des forces politiques et sociales qui y ont droit, «a été fixée unilatéralement au 28 juillet 2021 par votre bureau, sans concertation préalable avec aucune des parties prenantes».
Dans sa réponse au président de la chambre basse du Parlement, le FCC se dit dépité. Elle révèle être au «regret de ne pouvoir donner suite à la demande du speaker dans le délai précité, vu que l’analyse, à son niveau, du contenu de votre lettre au regard des défis majeurs que présente l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées en 2023 n’est pas encore terminée».
Bien avant, le coordonnateur de LAMUKA avait refusé d’envoyer la liste de ses représentants pour la Centrale électorale. Dans sa lettre au président de l’Assemblée nationale, Adolphe Muzito a fait comprendre au bureau de l’Assemblée nationale que les reformes électorales passent avant toute désignation des animateurs.
Rachidi MABANDU