A peine érigés, les murs du bâtiment estampillé « Union sacrée » commencent à se lézarder. A vue d’œil. Au niveau des colonnes. Dangereux pour un immeuble à plusieurs étages. Est-ce la faute à l’architecte? Aux maçons ? Ou aux deux? Est-ce irréversible? Y-aurait-il encore moyen de renforcer les piliers?
Du haut de son savoir comme de son expérience, un ingénieur en construction qui a vu, voici une près de trois décennies un autre bâtiment de ce genre, appelé aussi « Union sacrée« , livre un verdict frappé du sceau de la rationalité : « les mêmes causes produisent les mêmes effets« . Comme il y a environ trente ans, des Congolais ont construit, sur un terrain mouvant, un autre immeuble avec une multitude d’ingénieurs, chacun, avec son plan.
Résultat, la maison qui se voulait commune n’avait pas de forme et s’était avérée invivable ! Au bout d’un temps, l’immeuble, telle la tour de Babel, s’est effondrée et il y a eu scissiparité au niveau des sociétaires parlant de langues différentes et même de langages différents. De l’Union sacrée naquit l’Union sacrée radicale, l’Union sacrée modérée, l’URD…
Au finish, plus l’once d’union et pas même un début d’odeur de sacralité. Le sacré ayant été profané avant même d’avoir pris corps!
Voilà que comme dans la série « rien de nouveau sous le soleil« , la toute jeune Union sacrée présente des signes de vieillissement avant même d’avoir grandi! A peine sept mois et des fentes sur l’édifice! La « congolité« , sentie comme arme d’élimination de l’un des pensionnaires de la prochaine présidentielle, est passée par là.
Comme l’histoire sait se répéter ! En l’espace d’une génération, deux « Unions sacrées« , la première managée par le Père et la seconde dirigée par le Fils sont sur le point de connaître la même fortune. L’érudit Laurent Monsengwo y aurait vu des convergences parallèles.
Trêve de prédiction pessimiste. Officiellement, l’immeuble « Union sacrée« …, désormais de père et de mère, tient encore. José NAWEJ