Des Congolais en sit-in ce samedi à Paris devant l’ambassade des USA

Les combattants, les personnalités de la coalition Lamuka (Nouvel élan, Ecide) et les forces vives de la diaspora organisent un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis à Paris, en France, ce samedi 10 juillet à partir de 12 heures.

Ces compatriotes dont de nombreux progressistes entendent, à travers ce mouvement, dénoncer l’ingérence des Etats-Unis d’Amérique dans les affaires internes de la République démocratique du Congo.  Ce n’est pas tout.                            Ce groupe de Congolais s’insurge également contre la politisation de la Ceni, avec la promulgation hier mercredi 7 juillet de la nouvelle loi sur la centrale électorale par le président de la République.  Les membres de cette coalition estiment que cette nouvelle loi balise la voie à une fraude électorale. Et la dernière revendication à l’affiche exige la cessation de pillage des minerais de la RDC.

Pour ce faire, un mémo explicitant ces différentes revendications sera remis à la représentation diplomatique des Etats-Unis en France.

La plateforme Lamuka a été en première ligne pour marquer sa désapprobation vis-à-vis des réformes portées dans la nouvelle loi sur la Ceni, lors des débats au niveau des deux chambres du parlement.  Pour le tandem Fayulu-Muzito, ces réformes ne tiennent pas compte des erreurs du passé, mais renforcent la mainmise des politiciens sur cette institution voulue indépendante et crédible par tous.

Ils sont allés plus loin en demandant au chef de l’Etat de ne pas promulguer cette loi, mais plutôt de la renvoyer au niveau du parlement pour subir d’autres retouches.  Logiquement, le président de la République ne pouvait qu’envoyer cette loi au niveau de la Cour constitutionnelle pour interprétation, en vue de s’assurer de sa conformité à la Constitution.  C’est alors que la nouvelle loi sur la Ceni a été promulguée hier, après avis conforme de la Haute cour.

Voilà pourquoi la coalition, qui tient à la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes en 2023, veut maintenant porter son combat sur un autre terrain, en alertant la communauté internationale sur d’éventuels dangers qui résulterait leur soutien à des reformes des lois qu’elle qualifie des  « taillées sur mesure ».  

Rocco NKANGA

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