La France vient de placer la République démocratique du Congo en zone rouge en raison de la présence du variant Delta, appelé aussi variant indien qui se révèle très dangereux, puisque très contagieux. Au Congo-Kinshasa, la 3ème vague caractérisée par le variant Delta est telle que sa circulation inquiète particulièrement les autorités françaises qui ont pris cette décision.
La décision de la France implique des contraintes supplémentaires pour les voyageurs en provenance du territoire congolais désireux de se rendre en territoire français. Vingt-quatre pays dans le monde, dont quatre sur le continent africain, sont désormais classés en zone rouges par Paris.
En Afrique, l’Afrique du Sud est classée «pays rouge» depuis plusieurs semaines par les autorités françaises à cause de la circulation du variant Beta, le variant sud-africain, moins sensible à la vaccination que la souche initiale.
Désormais, c’est le variant Delta, aussi appelé variant indien qui se propage dans le pays de Mandela. Les spécialistes estiment qu’il a la particularité d’être 60 % plus contagieux que les autres variants. C’est ce variant qui est à l’origine d’une troisième vague de Covid-19 dans plusieurs pays d’Afrique. Conséquence, en juin, la Namibie et les Seychelles ont également été classés «pays rouges» par la France.
LA RDC, UN « PAYS A TRES HAUT RISQUE » POUR LA BELGIQUE
Le jeudi 29 juin, dans le pays, le variant Delta représentait 84 % de nouvelles infections. Les autorités françaises n’autorisent les voyages en provenance des «pays rouges» qu’en cas de « motifs impérieux».
Ainsi Paris n’autorise pas les vacanciers et les touristes à se rendre dans l’Hexagone. Et pour ceux qui ont le droit de voyager, il faut en plus présenter un test de dépistage négatif avant d’embarquer. Un autre test est réalisé à l’arrivée en France et une quarantaine de 7 ou 10 jours doit être observée suivant si les personnes sont vaccinées ou non.
À noter aussi que depuis le 26 juin, la RDC est également considérée comme un «pays à très haut risque» par les autorités belges. Les voyages vers la Belgique hors motifs impérieux sont interdits. Lorsqu’ils sont autorisés, vaccinés ou non, une quarantaine de 10 jours et plusieurs tests de dépistages sont obligatoires.
En outre, la Belgique également a placé la RDC comme un pays à très haut risque. À noter aussi que depuis le 26 juin, la RDC est également considérée comme un «pays à très haut risque» par les autorités belges. Les voyages vers la Belgique pour des motifs non impérieux sont interdits. Lorsqu’ils sont autorisés, vaccinés ou non, une quarantaine de 10 jours et plusieurs tests de dépistages sont obligatoirement exigés.
APPARU EN INDE
On rappelle que depuis le début de la pandémie déclarée le 10 mars 2020, la RDC compte 42.880 cas dont 42.879 confirmés et 1 probable, 969 décès et 28.526 guéris.
Apparu en Inde, le variant Delta a violemment touché le pays en avril dernier.
Les données statistiques sur la Covid-19 au 04 juillet livrées par le Comité multisectoriel de la riposte Covid-19 de la RDC révèlent que la RDC enregistre 436 nouveaux cas de contamination par le coronavirus dont 237 à Kinshasa, 91 au Nord-Kivu, 48 au Kongo Central, 33 en Ituri, 11 au Kasaï Central, 8 dans la Tshopo, 7 au Sud-Kivu et 1 au Kasaï Oriental. Tandis que le total de cas mortels à la date du 04 juillet 2021 se chiffre à 962 décès et le taux de létalité est de 2,3%
Quant à la vaccination, sa campagne a pris un sérieux retard. Jusqu’au 3 juillet dernier, les données disponibles fournies font état d’un cumul de 65.567 personnes déjà vaccinées en RDC – dont 64.080 ayant déjà reçu la première dose avec le vaccin AstraZeneca – depuis le 19 avril 2021. Ces données viennent d’un total de 317 sites de vaccination fonctionnels de Kinshasa (21 493 vaccinés) et de 10 autres provinces ayant lancé leurs campagnes de vaccination contre le coronavirus, à savoir: Haut-Katanga (10.689), Kongo Central (10.025), Nord-Kivu (6.003), Lualaba (4 229), Ituri (4 049), Haut-Uélé (3.771), Sud-Kivu (3.442), Sud-Ubangi (245), Tshopo (82) et Equateur (52). Pour la 2ème dose, Kinshasa est en tête avec 1 434 vaccinés, contre 44 au Sud-Kivu.
Kléber KUNGU