Bientôt des sanctions contre les 19 PCR interpellés par le général Kasongo

Les dix-neuf policiers de circulation routière (PCR), arrêtés par le commissaire provincial de la Police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, ont été mis à la disposition de l’Auditorat militaire. Après instruction, l’Auditorat a transféré leurs dossiers au Tribunal militaire de garnison. Dans sa plaidoirie au cours de l’audience, la semaine dernière  le ministère public a requis 5 ans de servitude pénale contre les dix-neuf prévenus.

Dans son réquisitoire, le ministère public a commencé par rappeler les faits qui, selon lui, établissent l’infraction de violation de consignes à charge de ces 19 policiers.

L’organe de la loi a, par ailleurs, démontré le préjudice que ces agents de l’ordre véreux ont fait subir à la société kinoise. Aussi, a-t-il demandé aux juges de les condamner à 5 ans de servitude pénale et à des dommages et intérêts.

Pour les observateurs, ce procès revêt à la fois, un caractère éthique et pédagogique. Il doit permettre, tant soit peu, de résorber les cas de tracasseries sur les artères de la capitale congolaise. Les mêmes observateurs pensent également que les juges, qui doivent puiser dans leur intime conviction avant de rendre leur décision, ont intérêt à réserver aux infracteurs une peine exemplaire.

Nombre de Kinois appellent le général Sylvano Kasongo à continuer sa lutte contre les tares qui  minent la PCR à Kinshasa. Il s’agit, entre autres, du fameux phénomène «mbote ya likasu» (pourboire glissé au « roulage » à travers une poignée de main).

Après avoir enregistré beaucoup de plaintes de la population, le général Sylvano Kasongo a adopté la stratégie d’arrêter les policiers pris en flagrant délit de tracasseries routières.

On rappelle que les dix-neuf PCR ont été arrêtés dans différents carrefours de  Kinshasa. Du boulevard du 30 juin, dans la commune de Gombe, en passant par le boulevard Lumumba et la route des Poids lourds. Le commissaire divisionnaire adjoint Kasongo a surpris des policiers exigeant  aux conducteurs, des amendes transactionnelles contre des contraventions fictives.

Désormais, les policiers commis dans les carrefours des artères de la capitale  sont avertis et sont appelés à faire preuve de professionnalisme, mais surtout, de probité morale, dans l’exercice de leur métier.

Orly-Darel NGIAMBUKULU

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