Le feuilleton sur la suspension à la tête des entreprises du Portefeuille de l’Etat est loin de finir. Après le directeur général de l’Office de gestion du fret (OGEFREM), des dirigeants du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et de l’Office congolais de contrôle (OCC) sont frappés.
Dans son arrêté signé hier mardi 13 juillet, le ministre de l’Industrie a suspendu à titre préventif, MM. Kabwe Mwehu Longo, Kitebi Kibol-M’vul Patrice et Kabasembe Omanga, respectivement président du Conseil d’administration, Directeur général et Directeur général adjoint du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI).
Par ailleurs, Julien Paluku, dans un autre subséquent, a nommé Jean-Claude Kalenga Makonga et Christian Ombilingo Mwaka, respectivement aux postes de Directeur général et Directeur général adjoint de cet établissement public
La même sanction a concerné pour l’Office congolais de Contrôle (OCC). Le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa a suspendu hier mardi, à titre conservatoire MM.Placide Tshisumpa, Risasi Tabu et Isabelle Kasongo, respectivement président du Conseil d’administration, directeur général et directrice générale adjointe.
Selon l’arrêté de Jean-Lucien Bussa, cette suspension est assortie d’une enquête devant permettre à ces dirigeants de présenter leurs moyens de défense.
La suspension des membres du comité de gestion de ces deux entreprises, est consécutive à la recommandation de la 8ème réunion du Conseil des ministres, où le président de la République, Félix Tshisekedi, avait instruit les membres du Gouvernement à prendre des mesures conservatoires contre des mandataires publics accusés de mauvaise gestion, au terme des enquêtes menées en juin dernier par l’Inspection Générale des Finances (IGF).
On rappelle que l’IGF avait révélé que certains mandataires publics se sont accordés des avantages illégaux.
Dans la foulée, le ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Chérubin Okende Senga, a pris un arrêté, le lundi 12 juillet, portant suspension du directeur général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM) Patient Sayiba Tambwe pour insubordination.
Ce dernier est accusé d’avoir fait obstruction aux investigations que mène le cabinet du ministre au sujet de son refus d’exécuter les instructions du Président de la république et la décision du Conseil des ministres du 11 septembre 2020, interdisant le recrutement, le mouvement du personnel, les promotions en grades et les licenciements abusifs au sein des entreprises du Portefeuille et de l’administration publique.
L’arrêté rapporte que Patient Sayiba a, par la suite, bafoué les mesures conservatoires édictées par la lettre du ministre de tutelle du 15 mai 2021 concernant le recrutement, le mouvement du personnel et les promotions observées à l’OGEFREM, au mépris de la décision de la 48ème réunion du Conseil des ministres.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, souligne l’arrêté de Chérubin Okende, est le refus « délibéré » de Patient Sayiba d’obtempérer aux remarques du ministre de tutelle, concernant son départ en congé simultanément avec 6 missions de service devant couvrir 29 jours en dehors du pays.
L’arrêté affirme qu’en lieu et place d’observer les remarques de la hiérarchie, le DG de l’OGEFREM a préféré user du trafic d’influence auprès des hautes autorités du pays, comme pour faire un bras de fer avec le ministre.
Somme toute, ces suspensions en séries, dans un contexte d’attente de nomination de nouveaux mandataires à la tête des entreprises publiques, sont perçues comme une manière d’écarter définitivement, les gestionnaires frappés.
Orly-Darel NGIAMBUKULU