Afrique centrale : un rapport suggère de nouvelles pistes pour améliorer la gestion des aires protégées

L’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC) a présenté, le 29 juin,  le bilan actualisé de l’état des aires protégées dans les dix pays membres de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC). Et selon ce nouveau rapport intitulé «Aires protégées d’Afrique centrale : État 2020», l’Afrique centrale remplit quasiment les objectifs internationaux en termes de superficie protégée. Souvent malmenées, ces aires peuvent être améliorées au travers d’une gestion efficace, révèle le rapport.

«Ce rapport vise à aider tous les pays d’Afrique centrale à mieux gérer leurs aires protégées, mais surtout à promouvoir la coopération sous-régionale sur des enjeux communs et transfrontaliers» précise Hervé Martial Maidou, secrétaire exécutif de la COMIFAC. 

Ce recueil propose, selon lui, une vision de partenariat entre les gestionnaires d’aires protégées, les communautés, les gouvernements et la société civile. Ce partenariat se fixe pour objectif d’améliorer les efforts de conservation et de contribuer à atteindre les objectifs mondiaux de préservation de la diversité biologique. 

L’édition 2020 dresse un portrait harmonisé du réseau d’aires protégées de l’ensemble de la région. Le rapport montre, sans ambiguïtés, que les réseaux nationaux et le réseau sous régional ont été fortement renforcés, mais qu’ils font face à de nombreux défis.

Des analyses détaillées, destinées à éclairer les décideurs et les gestionnaires, explorent ainsi plusieurs thématiques importantes: gouvernance, écotourisme, conflits homme-éléphant, transhumance, mines… et industrie pétrolière.

RENFORCER l’apport des communautés

Ce document révèle également l’importance des aires protégées pour le développement durable de l’Afrique centrale. Il a pour objectif de contribuer à un dialogue multisectoriel et à une meilleure intégration de ces domaines dans les stratégies de développement des pays.

« L’année 2020 a marqué un moment décisif dans la conservation de la nature, car le monde fait le point sur les progrès du plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020 et négocie le nouveau cadre mondial pour la biodiversité« , souligne Trevor Sandwith, directeur du Programme global des aires protégées et conservées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 

En neuf chapitres, le rapport «Aires protégées d’Afrique centrale : État 2020» revient sur les enjeux principaux auxquels fait face la région. Le lancement du rapport a notamment été l’occasion de revenir sur deux de ces thèmes à savoir «la gouvernance des aires protégées et la relation avec les industries extractives». Et, d’autre part, «mieux intégrer les populations locales dans la gestion des aires protégées en Afrique centrale».

En effet, renforcer le rôle des communautés dans la gestion des aires protégées est la principale recommandation des auteurs du chapitre sur la gouvernance.

Rédigé par un groupe d’experts spécialisés dans la conservation en Afrique centrale, avec l’appui financier de l’Organisation des États d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (OEACP) et de l’Union européenne (UE), par le biais des projets BIOPAMA et RIOFAC, ainsi que de la GIZ, «Aires protégées d’Afrique centrale : État 2020» fait suite à une première édition publiée en 2015, devenue aujourd’hui la publication phare sur les aires protégées de la région.

Fyfy Solange TANGAMU

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