* »Nous attendons que les autres forces politiques apportent aussi leurs amendements pour que finalement nous ayions une mouture à soumettre à l’initiateur qui est le Président de la république », a déclaré Modeste Bahati, au sortir de la rencontre.
A l’Union sacrée de la nation, l’heure est à la finalisation du projet portant création de la charte. A l’affiche le 3 avril dernier, lors de la toute première réunion convoquée pour l’élaboration de ce projet, ce texte est revenu à la surface le mardi 2 juin. Censé régir »les patriotes » qui se sont engagés à « épouser la vision du chef de l’Etat », ce document charnière a focalisé l’attention des 85 sénateurs pro-Fatshi qui se sont adonné à en faire le toilettage.
Aux dires de Modeste Bahati Lukwebo, le président du Sénat, qui a coordonné ce travail en équipe, ces parlementaires de l’Union sacrée ont consacré la journée du mardi à peaufiner ce projet de charte en y apportant leurs amendements. Désormais majoritaires dans cette chambre des sages, constituée de 108 sénateurs, les 85 élus des élus ont mis la main à la pâte pour améliorer ce texte, destiné à mettre en place un mécanisme de fonctionnement harmonieux de l’Union sacrée de la nation, qu’ils comptent soumettre au président de la République.
« Nous avons examiné le projet de Charte de l’Union sacrée de la nation qui a été produite par un comité d’experts. Nous avons émis des amendements. Nous attendons, dès lors, que les autres forces politiques, qui composent l’Union sacrée, apportent aussi leurs amendements pour que, finalement, nous ayons une mouture de Charte à soumettre à l’initiateur, qui est le président Félix-Antoine Tshisekedi« , a déclaré Modeste Bahati Lukwebo, au sortir de cette rencontre.
Mutation des commissions et groupes politiques
Loin de se cantonner exclusivement au projet de charte, les ténors de l’Union sacrée ont mis également à profit leurs temps pour restructurer les groupes politiques de leur obédience au sein de la chambre haute. « Depuis le changement, les groupes politiques ont bougé, les commissions permanentes aussi. Nous avons tenu à ce que les 85 sénateurs de l’Union sacrée puissent, en fait, constituer le socle de la majorité, et au sein des groupes politiques et au sein des commissions permanentes du Sénat« , a fait savoir le leader national de l’AFDC-A.
C’est dans ce contexte que les élus des élus ont observé une minute de silence en mémoire de Kitenge Yezu, décédé le lundi 31 mai dernier. Ils ont ainsi tenu à rendre hommage à ce Haut représentant du chef de l’État, qui s’est illustré comme l’un des artisans de l’Union sacrée. « Il était non seulement Haut représentant et envoyé spécial du chef de l’État, mais aussi l’un des pions majeurs de l’Union sacrée de la nation« , a lâché de manière laconique Modeste Bahati Lukwebo.
Un successeur pour Samy Badibanga
La réunion du mardi était aussi l’occasion propice pour mettre le curseur sur le successeur de Samy Badibanga Ntita. Les sénateurs ont discuté à cet effet de l’élection au poste de premier vice-président du Sénat. Ils se sont, dès lors, accordé sur le calendrier électoral à présenter à l’assemblée plénière, a précisé Modeste Bahati Lukwebo.
Les sénateurs se sont aussi appesantis sur la situation qui prévaut actuellement dans la partie Est du pays. Le président du Sénat a assuré avoir encouragé ses collègues à apporter leurs contributions aux sinistrés du volcan de Nyiragongo et des séismes qui ont secoué la ville de Goma. Il a indiqué, en outre, que six élus des élus séjournent actuellement à Sake, au Nord-Kivu, pour y installer un forage d’eau et distribuer des vivres et non vivres à la population.
Yves KALIKAT et Orly-Darel NGIAMBUKULU