« Soyons unis »

Prenons garde ! Les vieux démons du népotisme, tribalisme, régionalisme… menacent la cohésion nationale. « Soyons donc unis« . Cette alerte assortie d’exhortation à l’unité nationale vient des Evêques catholiques. Elle est à prendre au sérieux. Très au sérieux même. 

Forts de leur don d’ubiquité à l’échelle nationale du fait de l’implantation de l’Eglise dans tous les coins et recoins de la RDC, les Prélats ont les moyens de tâter le pouls du pays réel en temps réel. Ils ont des oreilles pour entendre et des  yeux pour voir ce que l’administration locale souvent  défaillante et faisandée ne peut ni entendre ni voir.

Dans ce pays où la tendance est à parler pour ne rien dire, les Princes de l’Eglise catholique savent de quoi ils parlent. Lorsqu’ils dénoncent -même en s’en faisant l’écho-le tribalisme dans l’espace judiciaire, ils ne se paient pas de mots. Au contraire. Ils alertent sur une dérive susceptible d’écorner le tissu national. Idem  lorsqu’il conseille au Président de veiller à la bonne représentativité géographique dans les institutions. Et au Parlement de ne pas voter les lois qui préconisent la discrimination et  d’initier des lois qui détribalisent les institutions.

Pas besoin d’être exégète comme le Cardinal émérite Monsengwo pour comprendre que les Evêques sonnent le tocsin notamment  sur la fameuse « congolité« . 

Au contraire du landerneau politique kinois -toutes loges confondues-, les Evêques sont donc conscients de la complexité sociologique du pays qui en fait à la fois un atout et une faiblesse. Une opportunité et un handicap. Le tout étant de savoir magnifier, bonifier le côté positif pour annihiler le versant négatif.

D’où cette ode à l’unité nationale déclamée par les Prélats. Une ode dont le point d’orgue sera la journée de prière pour l’unité nationale prévue pour ce 30 juin.

Ainsi, sevrés du mémoriel lié à Patrice-Emery Lumumba, les Congolais ont l’occasion de se mettre autre chose sous la … dent.  A savoir, prier pour l’unité nationale. Au fond, l’idéal pour lequel leur premier Premier ministre a sacrifié sa vie.  

José NAWEJ

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