Sama Lukonde s’explique sur les 63 tués des ADF en Ituri en état de siège!

Pendant l’état de siège en Ituri qui a atteint les trente jours le jeudi 3 juin, les islamistes ougandais des ADF ont frappé comme jamais le lundi 31 mai dernier dans la localité de Boga, Territoire d’Irumu, en Ituri. Ils ont  massacré 58 personnes dont les dépouilles ont atrocement été découpées à la machette.

     Les assaillants ont, en outre, mis le feu à tous les commerces ainsi qu’aux domiciles des habitants, obligés alors de quitter leur contrée hâtivement. C’est l’ONU, par le biais du Haut-commissaire aux droits de l’homme, qui était la première à dénoncer cette tuerie sauvage.

     Lundi dernier,  dans le Territoire de Djugu, les islamistes ougandais sont  revenus à la charge en tuant et en décapitant cinq autres personnes. Au point qu’hier Jean-Michel Sama Lukonde s’est senti obligé de sortir de sa réserve pour s’expliquer sur ce massacre de 63 personnes en Ituri, en plein état de siège.

 Selon lui, ces deux tueries ont eu lieu l’où il n’y a pas d’opérations militaires des FARDC. Raison pour laquelle, les islamistes ADF ont opéré facilement  pour atteindre ce bilan effroyable. Le coût financier de l’état de siège par mois et par province est de 11 millions USD, montant livré à la presse par le député national Juvénal Munobo, Président de la Commission « Défense  » de l’Assemblée nationale.

C’est pourquoi, cette période exceptionnelle doit être la plus courte possible, c’est-à-dire trente jours, souligne un analyste.

 C’est cela l’état de siège. Hier en Ituri, la Société civile a tenu un point de presse à l’occasion de trente jours sous état de siège. Si l’on considère le verre à moitié plein, on relevera le fait que les orateurs   reconnaissent  qu’au cours de cette période, la  Route nationale N°27 (RN27) entre Irumu et Djugu est rouverte à la circulation grâce aux opérations militaires des FARDC.

Il y a aussi de positif à retenir, plusieurs localités du Territoire de Djugu, jadis occupées par les groupes armés comme la milice-Lendu de  » Coopérative de développement du Congo » (CODECO)  qui sont libérés par les FARDC par leurs opérations de traque pendant l’état de siège.

Mais, la difficulté surviendrait lorsqu’il faudrait disposer des unités de l’armée pour occuper en permanence avec des positions ces localités libérées. Si l’armée  s’efface de ces lieux, le groupe armé chassé fera son retour en force en y réinstallant ses pénates.

                   KANDOLO M.

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