RDC : L’OIM, l’UNPOL, … plaident pour un chronogramme avec des résultats concrets

Le Vice-Premier ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières,  Daniel Aselo Okito, a procédé, le mardi 15 juin 2021, à Kinshasa, à l’ouverture de  » l’atelier d’identification et d’élaboration du plan d’actions opérationnelles prioritaires 2021-2022 du plan d’action quinquennal de la réforme de la police 2020-2024 « . Organisé en partenariat avec  l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), ce forum de trois jours est financé par l’Union européenne à travers son Instrument contribuant à la Stabilité et la Paix.

Objectif de ces assises, identifier de manière concertée les priorités de la mise en application concrète des réformes structurelles de la police telles que validées par le Gouvernement, en tenant compte des ressources mobilisables par ce dernier.

Selon les organisateurs, on en attend  un rapport contenant les priorités d’actions 2021 et 2022 de la mise en œuvre du Plan d’Action quinquennal de la réforme de la police budgétisées et prévues dans la loi de finances 2021, et les propositions pour la loi des finances 2022 ; la feuille de route et le planning validés par le VPM en charge de l’Intérieur ; et des recommandations et orientations stratégiques par les participants pour toutes les parties prenantes.

Pour  Daniel Aselo, le plan d’action et le chronogramme qui résulteront de ce forum  permettront d’achever le travail déjà entrepris par le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, en rapport avec  la qualité des services rendus par la Police. 

Le délégué du Commissaire général de la PNC, le Commissaire Divisionnaire adjoint, Juvénal Midego, qui s’était exprimé avant le VPM  de l’Intérieur, a félicité le Commandant suprême pour avoir engagé  les forces de défense et sécurité, au respect des droits humains, lors de son investiture.  » Cette vision tendant à humaniser l’armée et la police transparait dans le budget 2021. Il revient maintenant aux structures de la PNC de proposer, sans complaisance, une feuille de route réaliste et commune, que le gouvernement devra financer dans le cadre de la réforme « , a-t-il fait savoir.

Ivan Voevodsky, Chargé de programmes/Réforme du Secteur de la sécurité, Section gouvernance politique et sécurité de la Délégation de l’Union européenne en RDC, a affirmé que les défis des réformes attendues sont immenses, avec des moyens limités.  D’où la nécessité d’établir un agenda avec des résultats concrets. Ivan Voevodsky  salue le rôle  important de la Cellule de réforme de la PNC dans le processus de la réforme ainsi que l’initiative du suivi des engagements réciproques. Embouchant la même trompette,  le chef de mission de l’OIM en RDC, Fabien Sambussy, fait savoir qu’  » en tant que communauté internationale, nous avions besoin d’un cadre dans lequel nous positionner pour appuyer la réforme de la Police. Donc cet atelier-là qui détermine les priorités, nous permet nous agences des Nations Unies d’avoir un cadre dans lequel nous pouvons bien jouer le rôle de support à la PNC. Ce qui est très important parce que cela va guider dans notre programmation sur 2021 et 2022. « 

Mody Berethe, nouveau Chef de composante Police de la Monusco (UNPOL), qui intervenait au nom de la Représentante Spéciale du SG des Nations unies en RDC, Bintou Keita, salue  l’engagement pour la réforme de la Police. « …il s’agira pour nous de faire ressortir des activités prioritaires avec des effets mesurables et dont la validation permettra une mobilisation des moyens nécessaires à la mise en œuvre effective du plan quinquennal devant contribuer à faire de la PNC une institution encore plus efficace, au service de la sécurité et du développement de la République Démocratique du Congo… « . 

Toutefois, poursuit-il,  » ce travail que nous faisons ce matin arrive à point nommé, à un moment critique où le Gouvernement et les Nations Unies discutent de la transition de la Monusco. Les discussions en cours, consistent à identifier les activités les plus importantes ainsi que les initiatives les plus structurantes devant contribuer à créer un cadre porteur  d’amélioration de la sécurité surtout dans les zones en proie aux conflits desquelles la Monusco est appelée à quitter de manière progressive et coordonnée conformément aux instructions du Conseil de sécurité des Nations Unies. »

L’envoyé de Bintou Keita espère que ces assises apporteront un supplément à ce dialogue Gouvernement-Nations Unies en ce que  » le travail à faire par la Monusco ainsi que les Agences des Nations Unies, appuyées par les partenaires, sera très bien défini, dans le sens de leur contribution dans la transition de la Monusco. »

Au total 45 participants venus des horizons divers prennent part à cet atelier qui se clôture ce jeudi 17 juin.  Ces délégués proviennent du cabinet du ministre de l’Intérieur, du Commissariat général et de la Cellule de la Réforme de la PNC, du Conseil Supérieur de la Police/CSP, du Secrétariat Exécutif du Comité de Suivi de la Réforme de la Police,  des PTF, de la société civile, des Commissions Défense et Sécurité de deux chambres du Parlement…

C’est depuis plus de 10 ans que le Gouvernement a engagé la réforme de la Police pour résorber les conflits et l’insécurité qui minent le pays.

Didier KEBONGO

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter