Pourquoi sommes-nous si pauvres ?

(Par l’évangéliste Colin Nzolantima)

Lors d’une réunion avec le Président béninois Matthieu Kerekou et son gouvernement, un des ministres avait demandé à Loren Cunningham, fondateur de Jeunesse en Mission (JEM): « Pourquoi sommes-nous si pauvres ? » (Cfr Le livre qui transforme les Nations).

A vrai dire, aucune nation n’est pauvre ou riche. En effet, chaque pays a le potentiel qu’il lui faut pour assurer le bien-être de sa population. Il y a des principes bibliques qui sont universels et reconnus par tous comme les fondements de tout développement. Il s’agit de l’intégrité, de la compassion, de l’honnêteté, de la justice, et du désintéressement de chacun et de différents leaders.

Ces différents principes sont résumés dans le livre de Deutéronome. Dans le chapitre 28, Dieu associe l’obéissance à ses commandements à la bénédiction dans seulement 14 versets (28.1-14). La désobéissance est, quant à elle, liée à 54 versets de malédiction (28.15-68).

LES FONDEMENTS DE LA NATION

Un professeur d’université en Afrique du sud écrivait un texte plein de sagesse pour ses étudiants du niveau doctorat, master, licence. Il l’avait affiché à l’entrée de la faculté.

Voici le contenu du message : »Pour détruire une nation, on n’a nullement besoin d’armes atomiques ou de missiles intercontinentaux … Mais, seulement de réduire la qualité de son éducation et permettre aux étudiants de tricher !!!

Ainsi, le malade mourra dans la main d’un médecin qui a réussi par tricherie ! Les édifices  (maisons…) s’écrouleront dans les mains d’un ingénieur qui a réussi par la fraude… On perdra beaucoup de fonds dans la main d’un comptable arrivé par fraude ! La religion s’éteindra dans la main des théologiens qui ont réussi par la fraude! La justice s’envolera par le biais des magistrats qui ont réussi grâce à la fraude! Et l’ignorance se répandra au sein de la jeune génération à travers des enseignants qui ont réussi par fraude!

Autrement dit, la chute de l’éducation entraîne ipso facto la chute de la nation! Comme pour paraphraser Osée 4,6 « Mon peuple périt par manque de connaissance… »

LES 7 DOMAINES D’INFLUENCE DANS UNE NATION

La vision de Dieu est que Sa parole puisse s’appliquer dans les 7 domaines importants de la vie qui sont :

1. LA FAMILLE qui est le socle d’une nation où tous les membres apprennent à craindre Dieu, à travailler, et à marcher dans l’obéissance pour l’intérêt collectif.

2. LA RELIGION (Eglise)  dont la mission est d’enseigner, de former et de créer des activités bénéfiques pour la société (écoles, universités, agriculture,  centres hospitaliers, œuvres de bienfaisance).

3. L’ÉDUCATION

4. LA CÉLÉBRATION (arts, divertissements, sports) devrait se faire dans la pureté et la joie. Non un moment de perversion, de dépravation des mœurs.

5. LA COMMUNICATION PUBLIQUE (médias). Les medias ne doivent pas être le canal de propagation et d’exaltation de violences et des anti-valeurs.

6.L’ÉCONOMIE (y compris le commerce, la science et la technologie) pour une gestion sage et harmonieuse des capitaux humains, matériels, financiers et environnementaux.

7. LE GOUVERNEMENT doit s’imprégner de principes de Dieu (intégrité, justice et équité…). Leurs membres devaient être des personnes sages, intelligentes et de bonne réputation. (Deutéronome 1.13-17)

LES TROIS FLEAUX MALEFIQUES

Ce n’est pas le manque de ressources qui rend un pays pauvre. Le Japon, le Singapour, la Suisse n’ont pas beaucoup de ressources. Ils ont mis le standard de l’intégrité, de la précision dans leurs actions.

La Suisse, avec Jean Calvin, a réformé le système éducatif, économique, social, financier, et de justice. La sécurité financière, sociale, juridique est octroyée à toute personne sans exception.

Le Japon, avec le Général McArthur et l’ingénieur Morell Vories, avait entrepris tout un programme de réforme, après la seconde guerre mondiale, basé sur les vertus, l’intégrité, l’excellence du travail. C’est ainsi que les produits japonais sont les plus fiables. Mêmement pour le Singapour.

LES REFORMES INDISPENSABLES

DANS LES NATIONS

La réforme de la fiscalité est cruciale pour permettre l’émergence des entreprises locales et nationales. En effet, plusieurs experts déplorent les différentes tracasseries, les contraintes financières (taux d’intérêt exorbitant), les pressions fiscales, parafiscales et la concurrence déloyale que subissent les entrepreneurs  nationaux par rapport aux étrangers qui bénéficient de plusieurs avantages dans leurs pays producteurs (subventions, exonérations fiscales, douanières…, faibles taux d’intérêt bancaires, les codes d’investissement…)

La propagation de trois fléaux maléfiques dans toute la société constitue une gangrène qui empêche les gouvernants et la société d’appliquer une politique de développement. Cette gangrène s’est imposée dans notre conscience collective et dans la majorité des nations. Tous les jours, les médias nous révèlent une panoplie de scandales.

Dans Néhémie chapitre 5, nous apprécions le comportement de ce gouverneur qui se contentait du minimum. Il refusait d’augmenter le fardeau du peuple par les impositions. C’est un modèle que tous les gestionnaires publics, privés, des communautés religieuses devraient adopter.

CONCLUSION

Face à la crise qui sera très longue, il est recommandé d’utiliser judicieusement et de manière efficiente les rares ressources encore disponibles. Le recours à l’endettement, la planche à billets, et la maximisation des ressources fiscales et parafiscales ne permettront pas une relance économique.

La repentance ou la remise en question de notre manière de vivre, ou des philosophies socioéconomiques approuvées, nous permettraient une évaluation objective, et la définition des stratégies appropriées pour ramener la bénédiction dans nos nations.

Il nous faut de la sagesse et de la prudence. Toutes nos décisions doivent être liées à la Mitsvah (les lois de Dieu) et à la Tsedakah (la charité, la compassion, l’amour du prochain).

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