Ngobila exhorte le personnel soignant à assurer les services indispensables dans la prise en charge des malades

Préoccupé par le mouvement de grève dans les hôpitaux, en cette période de pandémie, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a convoqué médecins responsables et délégués syndicaux de l’administration du secteur de la santé, en son cabinet de travail, le lundi 15 juin dernier. Il a, à cet effet,  condamné l’organisation d’une grève sèche  qui a  conduit à la fermeture de tous les services dans des hôpitaux,  soins intensifs, morgues,  réanimation,  banque du sang…

D’un ton ferme, l’autorité urbaine à décrire cette intiative. Il vous est, certes,  reconnu le droit de grever mais il y a des limites à ne pas franchir. « Ce que vous avez fait est irresponsable. Vous avez paralysé les services des hôpitaux. Vous êtes aller au-delà de vos revendications en organisant une grève sèche », artelé Gentiny Ngobila.

« Vous devez donc savoir que vous êtes là pour sauver des vies humaines ».  « Même si c’est au niveau national qu’on vous a demandé d’aller en grève sèche, vous êtes sans ignorer que vous dépendez de la ville de Kinshasa. Vous devriez être responsables en vous référant aux autorités sanitaires provinciales avant de déclencher pareille grève », a-t-il martélé.

A cet égard, le gouverneur a demandé à ses interlocuteurs d’ouvrir toutes les morgues et d’autres services indispensables dans la prise en charge des malades. L’autorité urbaine a, par ailleurs,  instruit la ministre provinciale de la santé et  la Direction provinciale de la santé -DPS- à ouvrir une enquête autour de cette grève sèche, afin de rétablir des responsabilités.

l’alignement des agents non primés…

Pour la ministre provinciale de la santé, Bernadette Phanzu, la grève ne pouvait se faire sous le format sec surtout en cette période de crise sanitaire. « Entre mercredi et jeudi derniers, des corps ont été abandonnés devant des morgues et des familles venues sortir les corps de leurs proches n’ont pas pu avoir accès à des morgues. C’est est inadmissible pour ces personnels de santé sensés respecter l’éthique professionnelle », a-t-elle indiqué. Bernadette Phanzu a, dès lors,  confirmé le passage, aujourd »hui, des délégués du ministère provincial de la santé dans des hôpitaux pour l’enquête.

Du côté de la délégation,  leur porte-parole, le médecin directeur de l’hôpital général de référence de Makala, a expliqué à leur hôte, que l’injonction de la tenue de la grève est venue de services nationaux de la santé. Selon l’orateur,  dans cette correspondance leur adressée, les syndicalistes réclament entre autres l’alignement par le gouvernement national des agents non primés, la mise en œuvre des protocoles d’accord, l’exécution stricte des crédits budgétaires …

Généralisée puis rendue sèche du secteur de la santé observée dans la capitale RD-congolaise, depuis le  mercredi 9 jusqu’à vendredi 11 juin dernier, a causé beaucoup de préjudice aussi bien aux hôpitaux qu’aux malades. Durant trois jours, tous les services n’ont pas fonctionné dans les différentes structures sanitaires de la place, y compris les morgues notamment à Kintambo, Ngiri-Ngiri et Makala.

Fyfy Solange TANGAMU

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