*C’est le secrétaire général de cette formation politique qui l’a annoncé au cours d’une réunion hier. La formation Kamerhiste entend protester contre l’injustice
Les couteaux sont tirés. A l’Union pour la nation Congolaise, on digère mal la condamnation de Vital Kamerhe au degré d’appel. Cette formation politique lance des actions de rue pour exiger la libération de son leader politique. C’est son secrétaire général Billy Kambale qui l’a annoncé au terme d’une réunion hier mercredi 16 juin.
Le climat était lourd au siège de l’UNC, la soirée du mardi 15 juin lorsque la Cour d’appel de Kinshasa Gombe rendait son arrêt condamnant l’ancien directeur de cabinet de Felix Tshisekedi à 13 ans des travaux forcés. Son secrétaire général a convoqué une réunion tôt dans la matinée au cours de laquelle un chronogramme d’activités de rue a été adopté.
Pour Billy Kambale, une série de manifestations pacifiques est lancée sur toute l’étendue du territoire national pour dénoncer l’acharnement politique dont serait victime leur leader.
» Nous décrétons à partir d’aujourd’hui, des manifestations de rue sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo « , a-t-il déclaré à l’issue de cette réunion.
Il pense que son parti politique est tellement sous le choc qu’il ne peut respecter les mesures barrières telles que renforcées par le président de la République avec l’arrivée de la troisième vague de Covid-19.
» Les nouvelles mesures barrières ne nous concernent pas. Ça ne nous regarde pas. Nous serons dans la rue pour combattre l’injustice. Nous allons faire face à toute résistance jusqu’au péril de nos vies « , a lâché le SG Billy Kambale.
Juste après cette réunion, quelques militants de l’UNC se sont mis à manifester devant le siège de leur parti. Ils ont brûlé des pneus et tenté de perturber l’ordre public. Ils exigent le retrait de leurs cadres du Gouvernement Sama Lukonde.
L’UNC peut-elle aller jusqu’à sortir du Gouvernement des Warriors ? Pour certains analystes, cette hypothèse est loin d’être complètement exclue, au regard des options qui seraient levées au cours de la réunion d’hier.
Siégeant au second degré, la Cour d’appel de Kinshasa Gombe a rendu son arrêt mardi 15 juin, dans l’affaire de détournement des deniers publics destinés à financer la construction des maisons préfabriquées, dans le cadre du programme de 100 jours du chef de l’Etat. Contrairement au jugement rendu au premier degré, le juge d’appel a réduit à 13 ans des travaux forcés, la peine de Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi,
L’homme d’affaires Samih Jammal a vu sa peine réduite à 6 ans des travaux forcés. S’agissant de Jeannot Muhima, l’ex-chargé d’import-export à la Présidence, sa peine a été ramenée à une année de servitude pénale.
Vital Kamerhe et Samih Jammal étaient condamnés au premier degré, par le Tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe à 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics. Jeannot Muhima, lui, avait écopé de trois ans de prison.
Dénonçant un jugement peu motivé, les avocats de la défense avaient interjeté appel. Le procès en appel s’est clôturé le 1er juin courant.
Orly-Darel NGIAMBUKULU