*Il s’agit entre autres du renforcement du cadre institutionnel, la professionnalisation de la police, la redevabilité (police de proximité)
Le vice-ministre de l’Intérieur, Jean-Claude Molipe, a clôturé hier jeudi 17 juin, l’Atelier d’identification concertée des actions prioritaires de la mise en œuvre du Plan d’actions quinquennal de la réforme (PAQ2), financé par la Délégation de l’Union européenne en RDC, à travers son Instrument contribuant à la stabilité et la paix (IcSP).
Au terme de deux jours de travail, et en s’alignant sur les 3 axes stratégiques du PAQ2, les participants ont identifié 23 priorités, dont 8 pour le Commissariat général de la Police, 8 pour l’Inspection générale de la PNC, 5 pour le Secrétariat du CSRP, et 2 pour le Secrétariat Permanent du Conseil supérieur de la PNC.
Durant ces assises, les experts en planification et budgétisation de chaque institution de la PNC se sont exprimés d’une voix claire et unifiée sur leurs priorités opérationnelles pour la période 2021-2022, en présentant un Plan d’actions que le Chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations en RDC, Fabien Sambussy juge « précis, réaliste, atteignable et mesurable « .
Ce plan incorpore la mise en œuvre d’activités avec le budget alloué par le gouvernement pour l’année fiscale en cours (2021), ainsi qu’un budget additionnel pour l’année 2022, à la fin de laquelle les participants espèrent tous voir atteints les objectifs du PAQ2.
Le Chef de mission de l’OIM en RDC salue particulièrement, au travers de la feuille de route discutée et validée durant ce forum, » la volonté de chaque structure de contribuer financièrement par leur budget propre, inscrit dans la Loi de finances 2021, à la mise en œuvre du PAQ2, et sans attendre une loi de programmation pour la réforme de la police, ni même l’apport des partenaires techniques et financiers « .
Ce n’est pas tout. Fabien Sambussy dit saluer également la volonté du Gouvernement de chercher à combler les besoins financiers non-couverts par la Loi de finances actuelle, afin d’atteindre les 18 résultats escomptés d’ici à décembre 2022 que les représentants de la Police ont inscrits dans ce Plan d’actions prioritaires.
Le Chef de mission de l’OIM en RDC » encourage le Gouvernement à tenir compte des projections réalistes préparées par ces mêmes institutions pour 2022 « .
» La volonté politique de renforcer l’Etat de droit, doit se traduire concrètement dans l’arbitrage budgétaire entre les différents impératifs de l’action gouvernementale. Cependant, l’implication du Gouvernement congolais dans la proposition d’une loi de programmation spécifique pour financer le 2ème Plan d’action quinquennal de réforme de la police est un enjeu stratégique, pour assurer la sécurité et l’ordre public, dans le respect de l’Homme « , déclare-t-il.
Fabien Sambussy ajoute : » nous avons la possibilité de travailler avec un PAQ2 qui est un document cadre et une fondation solide, précise, décrivant des activités et le budget correspondant. La mise en œuvre d’une loi de programmation reprenant la structure de ce PAQ2 et les priorités des institutions de la PNC, serait un pas en avant décisif dans l’atteinte de ses objectifs.«
C’est depuis plus de 10 ans que l’OIM apporte une assistance technique à la police nationale congolaise. Cette assistance a pour objectif de renforcer » le service public de la police civile, républicaine, unifiée, efficace, apolitique, professionnelle, accessible et à l’écoute de la population. » L’OIM en tant qu’Agence des Nations-Unies est engagée à protéger la paix, la justice et à renforcer l’autorité de l’Etat au travers d’institutions efficaces et redevables, et ce sur l’intégralité du territoire congolais.
Didier KEBONGO