Les infirmiers paralysent les hôpitaux

* Ces professionnels de santé ont reconduit leur grève pour 10 jours.

* Au Gouvernement de répondre à leurs revendications pour éviter le pire.

Une grève particulièrement mal tombée, c’est celle des infirmiers dans les hôpitaux publics. Cet arrêt de travail survient au moment où les autorités sanitaires annoncent la 3ème vague de Covid-19. Il va donc sans dire que les malades présents dans les hôpitaux publics en ce moment sont, au pire, abandonnés à leur triste sort, au mieux, abonnés au service minimum. Une situation qui devrait interpeler le Gouvernement et le pousser à agir dans le sens de satisfaire les revendications des infirmiers.  Dans le cas contraire, le pays court vers une véritable catastrophe quand on sait, au contraire des médecins qui interviennent en amont, que les infirmiers, c’est ceux qui, en aval, assurent les soins quotidiens des patients. « Forum des As » fait un gros plan sur cette grève qui paralyse les hôpitaux publics de la capitale.

Hôpital de Kintambo : les infirmiers réclament des primes de risque  et la réduction d’écart des rémunérations

A Kinshasa, les infirmiers sont en grève depuis plusieurs jours.  A l’hôpital de Kintambo où « Forum des As » s’est rendu le dimanche, les blouses blanches  réclament l’alignement des primes de risques, la réduction d’écart des rémunérations par rapport aux  médecins.

Selon des sources concordantes, les infirmiers de la capitale  n’ont pas trouvé un modus vivendi avec leurs interlocuteurs lors de l’Assemblée générale et extraordinaire. La grève a, dès lors,  été relancée le  vendredi 11 juin pour les 10 prochains jours.

 » Les infirmiers radicalisent  leur mouvement de grève. L’assemblée générale et extraordinaire de l’Ordre des infirmiers tenue le mercredi 9 juin, n’a pas pu obtenir satisfaction aux  revendications.  Ils vont continuer pour 10 jours. Nous voulons la matérialisation de toutes les promesses faites », a indiqué un infirmier que nous avons rencontré sur place.

La problématique des listes de personnels de santé non alignés remonte à l’époque du Gouvernement Ilunkamba. Son exécution a été retardée à cause de la pandémie de Coronavirus.

L’alignement des agents jusque-là non payés à la prime de risque du personnel de Santé Publique, Hygiène et Prévention dans le plus bref délai.

La Mise en oeuvre des protocoles d’accoRd et rapports

L’ éxécution stricte des crédits budgétaires selon les catégories prévues par la loi des finances exercice 2021. Cette décision(de grève ndlr) a été prise par les membres des syndicats ayant participé à l’Assemblée générale à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Jean-Jacques Mbungani a échangé le jeudi  10 juin dans son cabinet de travail avec la délégation du Syndicat national des professionnels de la santé (SYNAPS).

Le patron de la Santé publique a accordé une oreille attentive aux revendications et motivations que les grévistes lui ont présentées en vue d’y apporter des solutions qui s’imposent.

 Le ministre Mbungani a rassuré les prestataires de soins que leurs préoccupations justifiant leur arrêt de travail, seront présentées au Chef de l’Exécutif qui va convoquer une réunion avec les ministères des Finances et du Budget. Mais avant d’en arriver là, le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention n’a pas manqué de conscientiser les professionnels de santé sur leur responsabilité dans le bien-être de la population, particulièrement en ce temps de crise sanitaire.

Gloire BATOMENE

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