Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention s’est montré très attentif aux doléances du Syndicat national des professionnels de la santé (SYNAPS). La délégation des syndicalistes reçue le mercredi 9 juin par Jean-Jacques Mbungani a plaidé pour la solution des revendications des hommes en blouse blanche. Préoccupations à la base de la grève observée dans des hôpitaux publics en RDC.
«J’ai lu et j’ai entendu les différents rapports, concernant vos revendications. Nous allons ensemble dégager les pistes de solution. La recherche de toute solution commence par le dialogue», a répondu le ministre de la Santé aux préoccupations de ses interlocuteurs. «J’avais voulu vous écouter personnellement et partager avec vous ma vision afin de résoudre vos différentes revendications».
Fort de son expérience dans la profession, le ministre de la Santé, de surcroit médecin de formation, estime que «les revendications des syndicalistes sont de haute facture et d’intérêt commun».
Ces échanges avec les syndicalistes ont permis au ministre de la Santé de «s’enquérir des informations et de comprendre les motivations réelles du mouvement de grève qui vient d’être déclenché dans les différents hôpitaux publics à Kinshasa. Cela en vue d’y trouver des solutions palliatives pour le bien-être de la population», précise la cellule de communication du ministère.
En clair, Jean-Jacques Mbungani a rassuré la délégation syndicale que «toutes leurs revendications sont prises en compte et seront soumises au chef du Gouvernement qui va convoquer incessamment une réunion avec les ministères en charge des Finances et du Budget». Et ce, en attendant, que cette question soit profondément débattue au prochain conseil des ministres.
«Avec la troisième vague de Covid-19 qui secoue le pays et surtout la situation humanitaire à Goma, nous pensons que le moment n’est pas favorable pour abandonner seules nos populations, nos frères et sœurs, nos enfants malades sur les lits d’hôpitaux», plaide le ministre de la Santé auprès des syndicalistes. «Il est de notre devoir de répondre urgemment à vos droits», rassure-t-il.
Dans leurs revendications, les syndicalistes du secteur de la santé réclament, entre autres, l’alignement de non primés et la réduction d’écart par rapport à leur rémunération ainsi que les primes des professionnels de la santé. «Nous sommes contents du message du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention. Concrètement, on a compris que la solution directe à nos préoccupations implique et dépend surtout du ministère des Finances. Parce qu’il s’agit d’une question financière. Donc, c’est de la compétence des ministres des Finances et du Budget», déclare Jean-Fidèle Boyoo, président national du SYNAPS.
En attendant la concrétisation de la promesse du ministre de la Santé, le SYNAPS estime qu’il n’est pas le moment de «demander à la base de désactiver la grève. Nous devons continuer jusqu’à ce qu’on voit le bout du tunnel». Il est clair que les professionnels de la santé veulent maintenir la grève «qui constitue aussi une manière d’accompagner le ministre de la Sante publique, Hygiène et Prévention pour réussir sa mission».
La problématique des listes du personnel de santé non aligné a été posée depuis l’année dernière, à l’époque du Gouvernement Ilunkamba. Son exécution a connu un retard suite à la situation de Covid-19, a expliqué le SYNAPS confirmant que les listes sont déjà à la direction de la paie depuis 2020.
Rachidi MABANDU