Le Fonds central de réponse d’urgence (CERF) vient d’octroyer 1,2 million de dollars américains aux autorités congolaises pour répondre aux besoins urgents des personnes affectées par l’éruption du Nyiragongo, à Goma, au Nord-Kivu.
Le Secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock a validé, à cet effet, le vendredi 28 mai l’octroi de cette contribution.
En fonction de l’évolution de la situation sur place à Goma et dans les environs, notamment sur les sites d’accueil des déplaces, cette allocation permettra de fournir les services nécessaires en eau, hygiène et assainissement, aux personnes en déplacement.
« La priorité est d’aider le Gouvernement à rétablir l’approvisionnement en eau et d’éviter les risques d’épidémie d’origine hydrique comme en 2002. Pour soutenir les populations qui ont tout laissé derrière elles, le fonds CERF permettra notamment de fournir de l’eau potable et de renforcer le suivi épidémiologique de la zone affectée« , a indiqué Mark Lowcock.
ALLOCATION POUR LA SANTE, L’EAU, L’HYGIENE…
Le Coordonnateur humanitaire de CERF en RDC, David McLachlan-Karr, a salué l’octroi de cette allocation d’urgence pour une période de trois mois. Il, a précisé que ce financement contribuerait notamment à renforcer les capacités des acteurs de la santé et de l’eau, hygiène et assainissement à travers des projets de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
« Toute ma compassion va à ces familles qui ont pris la route à pied ou en voiture, abandonnant leurs foyers, dans la panique et la précipitation. Cette allocation du CERF permettra de mettre en œuvre rapidement des actions pour prévenir les maladies hydriques et éviter qu’elles ne souffrent davantage » s’est exprimé David McLachlan-Karr à travers un communiqué de presse du Bureau du Coordonnateur des secours d’urgence.
Ce financement, précise le document, vient s’ajouter aux 12,5 millions de dollars déjà octroyés en 2021 pour aider à combattre l’insécurité alimentaire avec une assistance alimentaire en cash. Aussi, pour soutenir les zones prioritaires de la réponse Ebola en Equateur, et pour contribuer à la réponse aux besoins des réfugiés de la République centrafricaine (RCA) arrivés en début d’année en RDC.
DES MILLIERS DE DEPLACES
Le 22 mai 2021, le volcan est entré en éruption, poussant des milliers de personnes à quitter leurs maisons pendant la nuit vers l’aire de santé de Sake, à environ 24 km de Goma, et de l’autre côté de la frontière rwandaise.
L’éruption et les multiples tremblements de terre ont entrainé la destruction de nombreuses habitations et bâtiments et laissé des milliers de personnes sans eau potable ni électricité. Selon les autorités, au moins 31 personnes ont trouvé la mort lors d’incidents liés à cette éruption.
Ensuite, le 27 mai, à la suite de l’alerte donnée sur une éventuelle nouvelle éruption volcanique, les autorités provinciales ont donné l’ordre à 10 de 18 quartiers de la ville de Goma d’évacuer. Ainsi, des milliers de personnes se sont déplacées de nouveau vers Sake et le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, vers Minova et Bukavu au Sud-Kivu et le Rwanda.
La zone d’accueil de Sake étant endémique au choléra, des actions de prévention doivent être entreprises urgemment pour limiter les risques de maladies hydriques, précise un communiqué du Bureau du Coordonnateur humanitaire..
Kléber KUNGU