L’APNAC renforce la capacité des parlementaires dans le contrôle des finances publiques

Le Réseau des parlementaires africains contre la corruption, APNAC/section RDC, renforce l’engagement et les capacités des élus nationaux et des sénateurs dans la prévention et la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux. Cette plateforme l’a fait via une formation organisée le samedi 5 juin, au Palais du peuple, à Kinshasa.

 «Nous en tant qu’élus du peuple, surtout membres du Réseau, sommes déterminés parce qu’il y a des Congolais qui ne veulent pas changer de comportement. Il y a des politiques qui détournent les deniers publics tous les jours. Il y a aussi des opérateurs économiques véreux qui croient que les choses doivent continuer comme par le passé. Il y a aussi cette population qui ne comprend pas encore qu’elle doit contribuer aux efforts et à la volonté prônée par le président de la République. Voilà pourquoi le Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC) a pensé, avant que les députés n’aient en vacances, renforcer les députés et sénateurs sur le contrôle parlementaire», a expliqué le président de l’APNAC-RDC, le député Jean-Pierre Pasi Zapamba Buka.

Le contrôle, alma mater des parlementaires

 L’élu de Kwango estime que « la peur du gendarme, c’est celle-là qui va créer la bonne gouvernance ».

Et de laisser entendre toute sa détermination : «Aujourd’hui nous sommes déterminés plus que jamais, en dehors du fait de voter les lois, le contrôle doit devenir l’alma mater des parlementaires, le contrôle, rien que le contrôle.»

C’est ainsi que pour le président de l’APNAC, le renforcement des capacités sur le contrôle des finances publiques devrait, cette fois-ci, « contribuer à l’accroissement et à la mobilisation des recettes. Parce que toutes les promesses que fait le Président de la République ne passent que par la mobilisation des recettes. Le Gouvernement fera sa part, le Parlement doit également récupérer tout ce qui se trouve dans les exonérations à destination, tous les contentieux qui existent ici et là, et tous ceux qui ont mal géré les jours passés, comme ceux qui continuent à mal gérer aujourd’hui, nous allons descendre sur terrain, nous allons chercher partout où se trouve l’argent du Trésor public».

C’est pourquoi les députés et les sénateurs sont aujourd’hui au centre de formation pour savoir c’est quoi les finances publiques, que fait l’Inspection générale des finances, que fait la CENAREF, comment se passent les marchés publics, chaque fois on voit les gens travailler, on ne sait pas dans quelles conditions ils obtiennent ces marchés.

Le président de l’APNAC promet une lutte implacable contre la corruption. «Et maintenant tous ceux qui ont déposé des cahiers de charge et qui n’ont pas rempli leurs obligations, ils seront l’objet d’une traque comme ils ne l’ont jamais vécue. Parce que les députés de l’Union sacrée sont déterminés d’accompagner le gouvernement Sama Lukonde dans la mobilisation de recette et dans le changement de mentalité. »

Mettre fin à la corruption, devenue endémique

Représentant du président de l’Assemblée nationale, le Question adjoint de la Chambre basse ne dit pas autre que le discours du président de l’APNAC.

« Dans leurs missions régaliennes les députés et sénateurs ont pour mission le contrôle parlementaire. Or les députés doivent être outillés pour qu’ils soient en mesure de travailler efficacement dans cette mission noble qui leur est confiée. Tout ce que nous avons depuis des années, ce sont des budgets modiques qui n’honorent pas notre pays. Les députés doivent s’impliquer impérativement dans la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la contre bande pour mettre fin à ce phénomène, qui est devenu endémique, qui saigne le pays et qui appauvrit la population », s’est-il exprimé.

Selon le député Jean-Pierre Pasi Zapamba, « la lutte contre la corruption en RDC est une question de vie ou de mort pour notre avenir, elle  requiert l’adhésion de toutes les composantes de la société : La Présidence de la République, le Parlement, la Justice, le Gouvernement, le secteur privé ainsi que la société civile.

En un mot comme en cent, c’est un combat qui requiert la mobilisation de tous pour moraliser la vie publique et faire avancer la transparence, l’éthique, la redevabilité et l’intégrité dans la gestion de la res publica.

Là-dessus, la devise de l’APNAC-RDC dit mieux : « Transparence-Redevabilité-Bonne gouvernance »

Didier KEBONGO

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