La candidature d’Erick Makangu écartée, Eddy Mundela rassuré de succéder à Samy Badibanga

L’élection au poste du président vice-président du Sénat aura bel et bien  lieu le samedi 12 juin prochain. Tout se passe bien à ce stade. Un seul candidat a été retenu dans la course. Il s’agit du sénateur Eddy Mundela Kanku. La candidature du sénateur Georges Érick Makangu Kabongo a été écartée. Malgré le recours introduit par ce dernier, cette candidature n’a pas été retenue.

La non prise en compte du recours introduit par ce sénateur a donné lieu à beaucoup de spéculations. D’aucuns, sans peut-être prendre connaissance de la motivation du rejet de la candidature de ce Sénateur ont crié à l’injustice. Pour le bureau de Sénat, il n’en est nullement question.

Il n’ y a rien d’inimitié dans le rejet de la candidature de Georges Érick Makangu. Aucun calcul politique ou politicien n’a milité pour cette décision. La commission chargée d’organiser cette élection s’appuie sur l’article 25 du règlement intérieur  du Sénat pour motiver la disqualification de la candidature de  Georges Erick Makangu.

Elle l’a consigné dans le rapport relatif à l’examen du recours auquel la rédaction du quotidien de la 11ème rue a  eu accès. Ce rapport a été élaboré au terme de sa réunion du mercredi 9 juin dernier. C’était après avoir reçu le recours du sénateur Georges Érick Makangu.

Selon cette commission, contrairement aux allégations du postulant, il a été établi que le sénateur Georges Érick Makangu Kabongo est membre du groupe politique « Les Républicains« . C’est faux, réplique le rapport, l’intéressé avait tout simplement l’intention d’adhérer à ce groupe parlementaire sans pour autant matérialiser cette idée.

Dans son recours, le sénateur Georges Érick Makangu Kabongo a affirmé n’avoir jamais adhéré au groupe politique « Les Républicains« . Pour étayer son argumentaire, il a évoqué sa lettre du 4 juin dernier, dans laquelle il confirme sa détermination à rester non inscrit.

« En ce qui me concerne, j’ai été indépendant et j’ai formellement adressé le 4 juin dernier la lettre confirmant mon choix de rester non inscrit quoique quelques jours avant, certes, je caressais l’intention d’adhérer à un des groupes politiques, à savoir les Républicains« , avait-il écrit.

Après examen, la commission ainsi constituée a rejeté ce moyen. Ce, après avoir mis la main sur des documents qui établissent que le sénateur Georges Érick Makangu Kabongo est bel est bien membre de ce groupe politique. Il brandit la lettre du président du groupe politique « Les Républicains« , le sénateur Édouard Mokolo Wa Pombo, qui confirme que ce sénateur est membre de ce groupe politique.

« Il ressort clairement que le sénateur Georges Érick Makangu Kabongo est membre effectif du groupe politique Les Républicains, contrairement à ce qui ressort de sa lettre où il prétend avoir caressé l’intention d’y adhérer. Dès lors, ce moyen du sénateur Georges Érick Makangu Kabongo n’est pas fondé« , renseigne ce rapport.

Pour la commission chargée d’organiser l’élection au poste de premier vice-président du Sénat, cette lettre du 4 juin dernier à laquelle le sénateur Georges Érick Makangu fait allusion dans son recours est intervenue « in tempore suspecto« . Elle souligne qu’elle tombe au moment où la décision d’organiser cette élection a été rendue publique.

« Au regard de l’article 25 du règlement intérieur du Sénat et des éléments dégagés dans l’examen du recours du sénateur Georges Érick Makangu Kabongo, il ressort clairement qu’il ne satisfait pas aux conditions requises. En conséquence, les motifs du rejet de sa candidature demeurent« , conclut le rapport.

C’est dire qu’au regard de l’examen du rapport de la commission en charge de l’organisation de l’élection du remplaçant de Samy Badibanga, il est facile de  se rendre compte que la raison objective de la disqualification de la candidature de Georges Erick Makangu Kabongo est le fait pour lui de se présenter comme indépendant, alors qu’il est membre du groupe politique « Les Républicains« . Une contre-vérité qu’il aurait confirmé dans la motivation  de son recours.

Avec le rejet de ce recours, l’élection du vice-président du Sénat samedi 12 juin prochain ne sera en quelque sorte qu’une formalité, car le successeur de Samy Badibanga est déjà connu. Dans son discours de campagne à la plénière d’hier,  d’Eddy Mundela Kanku, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a promis de travailler pour un Sénat qui contribue véritablement à la matérialisation de la vision du chef de l’État de bâtir un État de droit en RDC.

Orly-Darel NGIAMBUKULU

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