Kintambo: le prix de transport doublé, la population remontée contre les autorités du pays

Les Kinois ont connu un véritable calvaire, hier mercredi 23 juin en ce qui concerne le transport en commun. Une journée « folle » marquée par des embouteillages et la hausse de tarifs de transport en commun. Dans la commune de Kintambo, la population en colère a vite pointé du doigt l’autorité urbaine.

« Chemin de croix hier pour les gentilés de Kinshasa. Conséquence directe de fortes mesures prises par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, renforcées par le gouverneur Gentiny Ngobila. 

Dans la matinée vers 7h40 à Kintambo, les arrêts de bus sont déjà inondés. Il faut avoir des muscles pour se trouver une place dans le bus en commun ou un taxi privé. 

Il est 8h05. Joël Kunga, étudiant, bataille dur et réussit à monter à bord d’un bus pour aller à son lieu de stage dans la commune de Gombe. Le receveur, de connivence avec le chauffeur, exige 1.000 fc en lieu et place de 500fc comme à l’accoutumée, de Vélodrome au Grand marché. 

«Il y avait déjà du monde vers 7h30. Le prix de transport a doublé. Nous payons d’habitude 500fc. Cette hausse se justifie par les décisions prises par le gouverneur Gentiny Ngobila. Chauffeurs et receveurs font de leur mieux pour relever le défi du versement. Les 50 pourcent de passagers à bord est de stricte application. Nous étions dix passagers en tout, à raison de deux par banc derrière et un troisième sur le siège passager. C’est vraiment un coup dur pour nous le petit peuple qui souffrons davantage. Nous invitons nos autorités politiques, en l’occurrence le gouverneur, à regarder tous les paramètres lorsqu’il s’agit de prendre certaines mesures», a tonné cet étudiant en G3 en Sciences de l’information et de la communication.

Une course contre la montre butée à des embouteillages pour arriver à temps au travail, à l’école, à l’université et autres lieux dans cette ville de plus de 12 millions d’habitants.

DES TAXI-MOTOS SE FROTTENT LES MAINS

Bella Opendo, habitant de la commune de Kintambo, a dépensé au moins 5.000fc à l’aller et ne souhaiterait plus revivre son calvaire d’hier mercredi!

Elle est obligée de recourir aux taxi-motos malgré elle, à la grande joie des motocyclistes. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres.

«Je suis sortie de la maison à 08h00, j’ai pris une moto à 500 fc jusqu’à la station Macampagne. De là, j’ai encore pris une autre jusqu’à l’UPN moyennant 3.000fc, alors que d’habitude, nous payons 1.500fc. A partir de l’UPN, j’ai sollicité une dernière moto jusqu’à l’UCC à 1.500 fc alors que nous payons 1.000 fc. J’étais contrainte de prendre des motos car il n’y a pas de bus ou taxis. Les motocyclistes ont haussé le prix car ils ne peuvent embarquer qu’une seule personne. C’est trop compliqué, nous dépensons beaucoup. Cette situation ne peut pas continuer en tout cas», a déploré cette étudiante de G1 en Communication à l’Université catholique du Congo (UCC), à Mont-Ngafula. 

Même son de cloche pour Éric Yangi qui a déboursé 4.000 fc, de Magasin Kintambo à Binza-UPN. Cette ligne est caractérisée par des changements intempestifs de prix de transport, selon l’humeur du conducteur. 

«J’ai dû payer 4000 fc pour aller d’une commune voisine à une autre. Je suis animé d’un sentiment d’affliction», a regretté ce maestro à la chorale latino-française, Résurrection à la paroisse Saint François de Sales.

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a renforcé des mesures prises par le Chef de l’État pour juguler la 3ème vague de Covid-19 qui sévit en RDC depuis le jeudi 3 juin. 

Par son arrêté pris le lundi 21 juin, le numéro un de la ville, a entre autres décidé de la réduction à 50 pourcent de capacité d’accueil de passagers dans des transports publics; 100.000 fc d’amende correctionnelle soit 50 USD pour les contrevenants. Les taxis-motos à plus d’un passager doivent payer une amende de 20.000 fc.

Gloire BATOMENE

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