Kinshasa va abriter, du 7 au 10 juillet , la 1ère Session du » Forum tuniso – congolais sur le Numérique et les TICs « . Cette annonce de Rmili Bouzekri, ambassadeur de la Tunisie en RDC s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération économique avec la RDC en collaboration avec le Groupement « GetIT ».
Ce forum, premier du genre en RDC, répondant à la vision du Président Félix Tshisekedi, vise à » faire du Numérique congolais un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social « , a poursuivi Rmili Bouzekri.
Ces assises connaitront la participation d’une quinzaine de chefs d’entreprises tunisiennes. Cette délégation sera conduite par M. Mohamed Fadhel Kraiem, Ministre des Technologies de la Communication,
D’après le diplomate tunisien, » il est à noter que la révolution numérique est un accélérateur de la croissance africaine et nous place au cœur d’un des principaux défis auxquels est confronté le Continent dans le processus de son développement « .
» Le retard de l’Afrique est considérable dans le domaine du numérique et la fracture qui sépare notre continent du reste du Monde est profonde« , a reconnu l’ambassadeur Rmili.
Le chef de la mission diplomatique tunisienne a évoqué les études récentes qui démontrent que l’Afrique, est la deuxième région du monde ayant le plus faible taux de pénétration de l’internet, 20% ; contre 80% pour l’Europe Occidentale et plus de 85% pour l’Amérique du Nord.
Numérique, moteur de croissance en Afrique
Pour que le numérique soit le moteur durable de la croissance en Afrique, « il faut que nous résolvions de façon prioritaire les problèmes relatifs aux infrastructures, à la formation des compétences susceptibles de promouvoir la recherche et la créativité « , a-t-il souligné.
La révolution numérique en Afrique a aussi besoin de l’expérience et de la solidarité des pays développés. D’où l’importance de ce Forum tuniso-congolais qui est de nature à permettre aux deux parties congolaise et tunisienne d’échanger leurs expériences et d’accélérer le processus de développement de ce secteur très important, a expliqué l’ambassadeur tunisien.
Acteur déterminant, » Get’IT » est Groupement d’intérêt économique (GIE), qui vise à mettre en commun des moyens financiers et humains en vue de développer l’offre de service cohérente et complète couvrant toute la chaine de valeur des projets informatiques, a-t-il soutenu. Le Groupement tunisien » Get’IT « , qui animera ledit Forum, est considéré comme leader de la région. Il est constitué de 19 entreprises tunisiennes de services numériques, de conseil, d’édition et d’intégration de logiciels, avec plus de 2. 500 compétences technologiques, 1. 800 projets réussis dans plus de 25 pays, et une dizaine d’implantations en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, a-t-il confié.
Par ailleurs, la Tunisie figure parmi les pays d’Afrique les plus développés en matière de TIC, ce pays du Maghreb s’est positionné en hub technologique régional. Pour ce faire, les autorités tunisiennes ont élaboré plusieurs plans stratégiques nationaux, dont le dernier était le plan national » Tunisie Numérique 2020 » avec une enveloppe globale de 2,1 milliards de dollars pour la période 2014- 2020 (1/3 public, 2/3 privé). Ce, pour faire de la Tunisie une référence numérique internationale et à promouvoir les NTIC comme levier essentiel pour le développement socio-économique du pays.
Les raisons de cette réussite sont entre autres, le fait de miser sur la formation d’ingénieurs dans les secteurs public et privé puisque près de 12.000 jeunes ingénieurs informatique sont diplômés chaque année. Cet enseignement de qualité bénéficie ainsi aux entreprises qui se positionnent sur des segments d’activité de niche, avec des services de qualité équivalentes à ceux requis sur les marchés européens.
Certains pays donateurs ont exprimé leur volonté de financer des projets congolais dans le domaine du numérique par des compétences tunisiennes et ce dans le cadre de la coopération trilatérale, a renchéri l’ambassadeur Rmili Bouzerkri. Mathy Musau