La ville de Kinshasa a abrité la 39ème Conférence du district 9150 de Rotary international le samedi 26 juin dernier. Tenues aussi bien en présentiel qu’en virtuel, ces assises se sont déroulées dans un cercle réduit, à la Maison de France, dans le strict respect des gestes barrières, exigés pour faire face à la troisième vague de la pandémie de coronavirus. Organisée au terme du mandat d’Innocent N’Kongo Nzau Budina, le Gouverneur du district 9150, cette conférence a connu la participation d’une dizaine de pays (RDC, Congo Brazza, Cameroun, Gabon, Burundi, Rwanda, Guinée Equatoriale, Tchad, RCA, Sao Tomé et Principe, Côte d’Ivoire) dont les délégués n’ont pu toutefois faire le déplacement à la suite de la pandémie. L’occasion a été propice pour faire le bilan du Gouverneur sortant et pour réfléchir sur la «Stratégie de résilience économique post-covid», thème développé par Tosi Panupanu, Al Kitenge et Mme Félicité Singa Boyenge. Face à la presse, le Gouverneur Innocent N’Kongo Nzau Budina a fait le condensé de la journée. Verbatim.
«Association des droits américains, Rotary international regroupe des hommes et des femmes qui consacrent leurs vies à faire du bien, à contribuer à l’amélioration des conditions de vie dans le monde. Cette organisation internationale a des règles et des institutions. Parmi ces institutions, il y a ce qu’on appelle ‘‘le District’’.
Quand vous regardez le démembrement de l’association Rotary international, vous avez, au sommet, le Conseil d’administration. Il y a, en outre, les régions, les zones, mais surtout la cellule mère : le Rotary club.
Une présence dans 200 pays
Nous sommes dans 200 pays dans le monde. Nous disposons d’environs 35.000 rotary clubs sur l’échiquier planétaire. Les rotary clubs, eux-mêmes, sont regroupés au sein des districts. Ils ont une existence juridique : ce sont des associations sans but lucratif, comme l’Association internationale elle-même.
Et comme nous sommes disséminés dans 200 pays dans le monde, il nous faut décentraliser la gestion. Et cette gestion est décentralisée à travers les districts, les zones, les régions… On retrouve plus de 500 districts dans le monde. Et nous, nous sommes le district 9150. Notre zone, c’est l’Afrique toute entière, qui est la zone 22. Elle comprend, à vrai dire, 17 districts.
«Je vais bientôt être remplacé le 1er juillet»
Les règles, au Rotary international, veulent qu’au bout de chaque année, il y ait ce qu’on appelle le bilan. Ceux qui ont géré, font rapport à ceux qu’ils ont gérés, de la manière dont ils ont géré… C’est cela la Conférence de district. Mais à côté de cette conférence, il y a l’Assemblée de district, qui a déjà eu lieu. Et maintenant, c’est la 39ème Conférence de district. Je vais bientôt être remplacé, à partir du 1er juillet, par un autre rotarien. Lui, il va organiser la 40ème Conférence de district.
C’est quoi, à vrai dire, la conférence de district ? C’est deux réalités en une. La première étape est un peu plus protocolaire. Elle consiste à faire le point de l’année, en présence du président de Rotary international, qui se fait souvent représenter. C’est dans ce cadre que les participants ont remarqué, en ligne, la présence de sa représentante lors de l’activité.
Cette étape est aussi marquée par une série de communications qui oscillent autour du thème choisi par le Gouverneur de district pour permettre aux rotariens de rehausser leur niveau, de débattre de problèmes de la société, de s’imprégner des sujets brûlants d’actualité…
La deuxième composante de la conférence est ce qu’on appelle ‘‘les affaires du district’’. On y évoque le budget, les comptes de telle année, les résolutions à prendre pour que le district soit mieux géré à l’avenir…
Conditions délétères sous covid-19
En tant que Gouverneur de district de l’année 2020-2021, la particularité de cette 39ème Conférence du district 9150, c’est le fait que nous avons travaillé dans des conditions délétères… Du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021, nous avons œuvré sous la covid-19 qui nous a privés d’une partie de notre potentiel quand nous travaillions totalement en présentiel.
Le défi aujourd’hui, c’est comment rattraper ce potentiel, que nous perdons à cause de covid-19. En recourant, par exemple, au travail en ligne. Là, par exemple, cette conférence du district 9140, nous avons dû l’organiser en présentiel (pour un public réduit) et en virtuel (pour un large public disséminé à travers les dix pays de la région dont la RDC – pour respecter les gestes barrières édictés par les autorités, NDLR).
Ce qui nous manque, c’est la chaleur humaine, retrouver des amis de partout comme on le faisait avant ! Vous auriez vu ici 500 personnes à Kinshasa, qu’il faudrait loger, nourrir, transporter, sécuriser… permettre à chacun de faire son tourisme. Parce que la conférence de district, c’est aussi l’occasion de permettre aux participants de faire du tourisme.
Recruter plus de membres
En perspective, nous comptons, au sein de Rotary, développer les effectifs. Nous sommes, pour le moment, 1.300.000 membres à travers le monde. Notre ambition est d’aller au-delà. Parce que plus nous avons des Rotariens, plus nous avons des bras, des travailleurs pour accomplir notre mission : faire le bien dans le monde.
La deuxième ambition, c’est faire plus de dons à la fondation Rotary. Nous, les rotariens, les clubs, les districts, les sympathisants qui nous aiment bien … comme Bill et Melinda Gates, qui nous donnent de l’argent, nous permettant ainsi de fonctionner dans la pérennité ».
Propos rendus par Yves KALIKAT