Eruption du Nyiragongo : près de 416.000 déplacés recensés

Ils sont au total 415.700 Congolais à avoir quitté leurs foyers à Goma suite à l’éruption du volcan Nyiragongo, dans le Nord-Kivu. Ce chiffre, brandi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), atteste l’ampleur du mouvement des populations au sein du territoire national.

D’après cette organisation, les déplacés enregistrés à travers le pays sont réparties dans plus de 10 zones à l’intérieur du pays (Bukavu Ville, Idjwi, Kalehe (Minova), Kabare, Masisi (Sake), Rutshuru, Nyiragongo, Lubero, Goma, Butembo) et au-delà des frontières de la République démocratique du Congo, particulièrement au Rwanda.

Parmi ces personnes, plus de 56.000 ont été enregistrées sur l’axe Sake-Bweremana. Ces déplacés sont installés dans les familles d’accueil, les églises et les sites publics.

Par ailleurs, Goma continue d’enregistrer un mouvement de retour timide des populations qui n’ont pas trouvé de bonnes conditions d’accueil dans les sites qui les ont accueillies.

OCHA a même constaté que plusieurs églises ont eu un service religieux le 30 mai dernier dans les différents quartiers, y compris ceux situés dans la zone rouge.

Entretemps, les activités à Goma reprennent timidement. Quelques commerces sont ouverts dans les différents quartiers de la capitale provinciale du Nord-Kivu, y compris au centre-ville de Goma ainsi que dans le centre commercial de Birere.

ASSISTANCE A 1.000 MENAGES

D’ores et déjà, on annonce une assistance du PAM en vivres pour une ratio complète de 10 jours, au profit de 1.000 ménages à Rutshuru. C’est à travers son partenaire World Vision International, que le Programme alimentaire mondial a envisagé d’apporter cette assistance en vivres depuis le 31 mai.                  L’assistance sera composée de farine de maïs, d’huile végétale, de légumineuse, et du sel, précise le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). La même opération, précise la source, sera également ailleurs. 40.000 personnes sont ciblées aussi par cette assistance dans la zone de santé de Kirotshe.

Le PAM et son partenaire vont aussi mener une étude sur l’évolution de prix des denrées alimentaires à partir de la semaine prochaine dans la zone de santé de Minova.

Des interventions immédiates d’une durée maximale de deux semaines sont envisagées au vu de l’éventualité de retour massif de la population à Goma dans les prochains jours, annonce OCHA.

Les besoins prioritaires multisectoriels identifiés par les partenaires, les autorités et le comité local de crise sont notamment les vivres, les soins de santé, les abris, les articles ménagers essentiels, l’eau, l’hygiène et l’assainissement ainsi que la protection.    Kléber KUNGU

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