Covid-19 : les victimes de la troisième vague envahissent les hôpitaux de Kinshasa

* Selon le comité de riposte, 136 nouveaux cas ont été enregistrés le dimanche dernier, dont un cas de décès. 

Annoncée début juin à Kinshasa, la troisième vague de coronavirus fait des ravages dans des ménages. Nombre de médecins abordés et membres de familles des patients tirent la sonnette d’alarme, au regard de la vitesse à laquelle se propage le covid-19.Selon le personnel soignant, les pavillons réservés aux malades contaminés s’emplissent de plus en plus dans les hôpitaux de la ville.

Les dernières statistiques, datées du dimanche 6 juin, font état de 136 nouveaux cas confirmés sur toute l’étendue du territoire national. De cet effectif, Kinshasa se taille la  part du lion, avec 125 cas. Viennent ensuite le Sud-Kivu (7 cas), le Nord-Kivu (3) et  le Kongo central, annonce le bulletin du Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie du covid-19 en RDC. Parmi ces patients, on signale déjà un cas de décès.

D’après le Secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte, ces données récentes ont été recueillies au terme d’un test réalisé sur 587 échantillons. On retient, à cet effet, qu’aucun de patients n’est sorti jusque-là de centres de traitement, encore moins des personnes suivies à domicile, renseignent les zones de santé.

Affluence grandissante de patients

Au centre hospitalier Monkole, dans la commune de Mont-Ngafu, on note une affluence grandissante de patients de covid-19 depuis l’annonce de la troisième vague. « La capacité d’accueil est sur le point d’être débordée, et nos lits risquent de devenir insuffisants si ce rythme se poursuit.

Les cas de malades avaient pourtant baissé il y a quelques mois, grâce à une meilleure prise en charge et à l’humanisation des conditions d’hébergement« , nous souffle, sous couvert d’anonymat, un cadre de ce milieu médical.

La semaine dernière, des échos de plus en plus persistants faisaient état d’une affluence analogue aux cliniques universitaires de Kinshasa, à l’hôpital de l’amitié sino-congolaise de N’djili… et à  »HJ », une institution médicale privée implantée à Limete. D’après certaines indiscrétions, les lits sont pris d’assaut par les malades, devenus de plus en plus nombreux.

De la gratuité à la paie des soins

Face à cet afflux, le personnel médical se sent débordé. D’où, le cri de détresse d’un responsable de l’hôpital de l’amitié sino-congolaise de N’djili, confronté à la pénurie d’oxygène pour ses patients. Jadis gratuite sur instruction des autorités du pays, la prise en charge médicale des malades de coronavirus devient payante dans nombre d’institutions médicales, faute d’appui du gouvernement.        

Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul de cas de covid-19 remonte à 33.338 cas, dont 33.337 cas confirmés et un probable. Au regard des dernières évolutions, 27.751 personnes en sont sorties guéries et 805 patients sont décédés. 

YKM    

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