Biens de première nécessité : la FEC dénonce l’imposition unilatérale des prix!

*Selon le patronat congolais, les éléments supposés élagués pour alléger ladite structure des prix constituent des charges réelles d’exploitation.

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) fustige l’imposition d’une structure unique des prix des biens de première nécessité par le ministre de l’Economie nationale qui, selon elle,  ne tient pas compte de la réalité d’exploitation et du contexte de l’environnement des affaires en RDC. Le patronat congolais l’a dit dans une correspondance au ministre de l’Economie nationale, le vendredi 25 juin finissant, avec copie pour information au Chef de l’Etat et au Premier ministre.

La FEC est à couteaux tirés avec le Gouvernement qui a annoncé unilatéralement  la baisse des prix des biens de grande consommation, sans véritablement obtenir la caution des chefs d’entreprises et autres entrepreneurs  réunis au sein du patronat national avec lequel il était pourtant en négociations.

Pour le syndicat du patronat, il n’est pas question d’avaliser cet unilatéralisme pur et simple. Car la seule loi qui gouverne les marchés reste celle de l’offre et de la demande.  Ces acteurs importants de l’économie nationale n’entendent pas céder aux menaces du ministre de l’Economie qui veut les contraindre à appliquer une structure des prix qui ne tiendrait pas compte de la vérité des prix, alors que les éléments supposés élagués pour alléger ladite structure constituent des charges réelles d’exploitation.

C’est avec raison que la FEC sollicite l’arbitrage du Premier ministre en sa qualité de Coordonnateur de l’action gouvernementale pour une solution concertée.  La volonté affichée du Gouvernement de redonner du sourire à un peuple qui en manque cruellement est très louable. Mais la modalité est-elle celle-là ? Poser la question c’est y répondre.

Pour nombre d’observateurs, c’est dans l’intérêt de tous qu’il y ait un accord entre les deux parties. Or, si le l’Exécutif persiste dans son dirigisme, c’est le petit peuple qui va en pâtir, à l’instar des herbes lors d’un duel entre deux éléphants. En cherchant à mettre la FEC devant un fait accompli, le Gouvernement risque de se tirer une balle dans le pied.

Vivement un consensus Gouvernement-Fédération des entreprises du Congo. Lire ci-contre, la correspondance du syndicat du patronat congolais au ministre de l’Economie nationale.

Didier KEBONGO

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