SEOUL, 02 mai (Yonhap) — Le bureau présidentiel Cheong Wa Dae devrait désormais se focaliser sur les moyens de remettre sur les rails le processus de paix sur la péninsule coréenne alors que les Etats-Unis ont achevé l’examen de leur politique vis-à-vis de la Corée du Nord.
Vendredi dernier, la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a confirmé l’achèvement de l’examen de la politique vis-à-vis de la Corée du Nord.
En réaffirmant l’objectif du gouvernement américain de dénucléariser la péninsule coréenne, elle a déclaré que la politique américaine « ne se focalisera pas sur l’obtention d’un grand compromis ni sur la patience stratégique ». « Notre politique appelle à une approche calibrée et pratique qui est ouverte et explorera la diplomatie avec la RPDC », a-t-elle ajouté.
A ce propos, le bureau présidentiel a déclaré aujourd’hui que « la Corée du Sud et les Etats-Unis continuent de se consulter étroitement en partageant des informations liées à l’alliance » avant d’ajouter que Séoul a été informé préalablement par Washington des résultats de l’examen de sa politique vis-à-vis du Nord.
Les Etats-Unis ayant achevé leur examen de la politique envers Pyongyang à travers des consultations avec Séoul, les deux pays alliés chercheront à élaborer des moyens concrets en vue de dénucléariser la péninsule coréenne et d’instaurer la paix.
A l’approche du sommet entre le président sud-coréen Moon Jae-in et son homologue américain Joe Biden prévu à Washington le 21 mai, des discussions intenses devraient se poursuivre entre des officiels de Cheong Wa Dae et de la Maison-Blanche et du ministère des Affaires étrangères et du département d’Etat.
Le président Moon Jae-in a récemment fait part de sa volonté de profiter de son prochain sommet avec Biden pour relancer les dialogues avec le Nord. « Le moment approche où (nous) devrions mettre fin aux longues délibérations et reprendre le dialogue », a-t-il déclaré plus tôt cette semaine.
Il devrait ainsi appeler à une reprise rapide du dialogue entre Washington et Pyongyang. Pour ce faire, il pourrait proposer une feuille de route par étape dans le cadre de laquelle les Etats-Unis et la Corée du Nord échangent simultanément des concessions et récompenses, Washington ayant fait part de son intention de résoudre le dossier nucléaire à travers une « diplomatie pratique« .
La déclaration de fin de la guerre pourrait aussi figurer à l’ordre du jour du prochain sommet. Moon l’avait proposée comme un point d’entrée qui peut faciliter la dénucléarisation et un régime de paix sur la péninsule coréenne.
Cela dit, Séoul et Washington risquent aussi de voir leurs vues diverger, comme le président américain a souligné aussi l’importance d’une « dissuasion ferme » pour résoudre le problème nucléaire nord-coréen dans son récent discours prononcé au Congrès. La question des droits de l’Homme en Corée du Nord est aussi susceptible de provoquer une escalade des tensions.
Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a critiqué ce matin les Etats-Unis pour avoir remis en question sa situation des droits de l’Homme en déclarant que cela équivaut à insulter la « dignité de notre direction suprême ».