Réformes électorales? Ça peut attendre

Par où sont passées les réformes électorales ? Dans les travées  jusque  dans les coins et recoins de l’Hémicycle, rien de ce qui ressemble à la loi électorale et au relookage de la CENI n’est visible. Sur les lèvres des députés, on y lit tout -état de siège, covid-19, acte II de la redistribution des cartes…-  sauf les réformes électorales.

Comble de paradoxe, la session parlementaire en cours est censée avoir comme plat de résistance au minimum l’aggiornamento et au maximum la révolution copernicienne sur le front de l’arsenal électoral.

Voilà qu’à un peu plus d’un mois de la fin de la session de mars, on en est encore au hors-d’œuvre arrosé d’un apéro qui ne laisse guère deviner ou soupçonner -c’est selon- que les réformes électorales constitueront le menu principal. Ce mets-là ne s’avale  pas d’une traite à la manière des boules de fufu bien de chez nous. Il se mâche et met du temps à se digérer. Or, il ne reste plus qu’une trentaine de jours.

Dans ce pays où les urgences se toisent, les réformes électorales auraient-elles fait les frais de la guerre des priorités ? L’ancienne majorité parlementaire devenue « nouvelle » sans élections  aurait-elle ravalé le débat sur la loi électorale  au rang d’une priorité parmi tant d’autres ? Auquel cas, ça pourrait  attendre.

 Maître des horloges du fait de sa fonction et fort d’une jurisprudence encore fraîche dans les mémoires,  notre « Fatshi national » appliquerait-il l’adage latin teinté d’oxymore « festina lente » (se hâter lentement) ? Question de préempter d’ores et déjà le temps additionnel et, éventuellement, les prolongations ?

  Autrement dit, un énième glissement   serait- il dans le pipeline? Trop tôt pour intenter le procès en « glissement » à la fatshisphère. Mais, tels des chats échaudés, les congolais craignent l’eau froide.

Surtout que sous les tropiques rd congolaises, l’histoire a coutume de bégayer et même de se répéter comme pour donner raison à l’historien athénien d’avant notre ère Thucydide. D’autant qu’aussi une fois au pouvoir,  les opposants d’hier  enfilent facilement le costume qu’ils abhorraient.

 Comme quoi, les « hauts faits » du régime précédent peuvent toujours donner des idées…           

José NAWEJ

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