* Pour sa part, l’OMS lance un appel à la vigilance!
C’est officiel. La 12ème épidémie de la maladie à virus Ebola est vaincue. Le « verdict » a été rendu public hier lundi 3 mai par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention Dr Jean-Jacques Mbungani annoncé ce lundi 03 mai 2021.
La 12ème épidémie d’Ebola a été signalée au Nord-Kivu précisément dans la ville de Butembo depuis le 07 février dernier. Aux diures de Docteur Jean-Jacques Mbungani, la 12ème épidémie avait une particularité: celle de s’étendre en dehors de frontières. Ce qui a poussé le comité de riposte à peaufiner beaucoup de stratégies pour la neutraliser.
Le ministre de la Santé a rassuré la population du Nord-Kivu qu’une équipe allait continuer à soutenir le transfert de compétence avec les prestataires locaux en vue de préserver les acquis de cette riposte.
Concernant la covid-19, le patron de la Santé a exprimé son soutien à la campagne de vaccination contre ce fléau lancé depuis le 19 avril dernier. Jean-Jacques Mbungani a tenu à rappeler à la communauté le respect de gestes barrières édictés par les autorités sanitaires.
SALUER LE PERSONNEL DE SALu LOCAL
Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) félicite les autorités de la RDC et les agents de santé sur le terrain pour leur réponse rapide qui s’appuie sur l’expérience du pays dans la lutte contre les flambées d’Ebola. Cette épidémie est la quatrième que le pays connaît en moins de trois ans.
le bilan de cette Enieme épidémie
Onze cas confirmés et un cas probable, six décès et six guérisons ont été enregistrés dans quatre zones de santé du Nord-Kivu depuis le 7 février. Date à laquelle le ministère de la Santé a annoncé la résurgence d’Ebola à Butembo, une ville de la province du Nord-Kivu et l’une des zones à risque de l’épidémie de 2018-2020.
Les résultats du séquençage génomique effectué par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) du pays ont révélé que le premier cas d’Ebola détecté lors de l’épidémie était lié à l’épidémie précédente. La source de l’infection n’a toutefois pas encore été déterminée.
saluer le personnel de santé lOCAL
« Il faut saluer le personnel de santé local et les autorités nationales pour leur réponse rapide, leur ténacité, leur expérience et leur travail acharné qui ont permis de maîtriser cette flambée« , a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
« Bien que l’épidémie soit terminée, nous devons rester attentifs à une éventuelle résurgence tout en faisant appel à l’expertise croissante en matière d’intervention d’urgence pour faire face aux autres menaces sanitaires auxquelles le pays est confronté« , a-t-elle poursuivi.
La riposte a été coordonnée par la Division, provinciale de la santé (DPS), en collaboration avec l’OMS et ses partenaires. L’Organisation comptait près de 60 experts sur le terrain. Elle a aidé, dès que l’épidémie a été déclarée, les travailleurs locaux à retrouver les contacts, à fournir des traitements, à impliquer les communautés et à vacciner près de 2 000 personnes à haut risque, dont plus de 500 agents de première ligne.
D’après cette organisation mondiale, la réponse a souvent été entravée par l’insécurité causée par des groupes armés et des troubles sociaux qui ont parfois limité la mobilité des intervenants. Dans la zone où l’épidémie a sévi, la population se déplace beaucoup pour faire des affaires ou rendre visite à leur famille et à leurs amis, attestent des sources concordantes.
intensifier la surveillance continue
Alors que la 12ème épidémie est terminée, il est nécessaire de rester vigilant et de maintenir un système de surveillance solide, car de potentielles recrudescences sont possibles dans les mois à venir, a souligné l’OMS.
Il est important d’intensifier la surveillance continue de la maladie, le suivi des alertes et de travailler avec les communautés pour détecter et répondre rapidement à tout nouveau cas.
L’OMS continuera à soutenir les autorités sanitaires dans leurs efforts pour contenir rapidement une flambée soudaine d’Ebola. Elle va continuer à travailler avec la RDC pour lutter contre d’autres problèmes de santé publique, tels que les épidémies de rougeole et de choléra, la pandémie de COVID-19 ainsi que pour renforcer le système de santé.
Mathy Musau