Le coordonnateur adjoint du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba a depuis Goma, lancé un appel aux groupes armés à rejoindre le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).
Il a ainsi fait l’écho de l’une des recommandations de l’atelier de quatre jours, organisé à Goma, par le groupe de contact, qui a réuni les experts des services de sécurité et civils du Burundi, de la RDC, de l’Ouganda, du Rwanda et de la Tanzanie du 3 au 7 mai 2021.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de l’approche globale qui vise à éradiquer les groupes armés opérant dans la partie Est de la République et dans la région de grands Lacs, a expliqué Patrick Mutombo Kambila.
L’objectif de cette rencontre était notamment de matérialiser les mesures non militaires qui vont accompagner les mesures militaires dans le rétablissement de la paix dans la région des Grands Lacs, conformément à la décision des chefs d’État et de gouvernement des pays des Grands Lacs lors de la réunion du Mécanisme de suivi de l’Accord-cadre, tenue à Kampala.
Selon Patrick Mutombo Kambila, ces mesures non militaires sont entre autres l’encouragement des groupes armés identifiés à rejoindre le processus DDR ». De même, la mise à niveau de toutes les commissions nationales DDR de chaque pays membre de la CIRGL, afin de prendre en charge cette approche globale des opérations non militaires, l’encouragement et le soutien de toutes les initiatives visant à couper les lignes d’approvisionnement en armes, munitions et personnel au sein des groupes armés, en surveillant de près les camps des réfugiés qui serviraient d’alimentation en armes auprès des groupes armés« .
Ainsi, le numéro 2 du MNS a souligné que ce travail prévu pour une période de deux ans, va officiellement commencer après l’entérinement du plan d’action par les patrons des services de sécurité et des renseignements des pays des Grands Lacs. La rencontre est prévue à Bujumbura (Burundi) le mois prochain.
Le Président Félix Tshisekedi est déterminé à inverser la tendance sur la question de sécurité dans les provinces de l’Est de la RDC. « Cette démarche vaut son pesant d’or, car la volonté régionale accompagne la volonté nationale du chef de l’État« , conclut-il.
Mamou